Abattoir 5
6.7
Abattoir 5

Film de George Roy Hill (1972)

J'écris surtout pour garder une trace de mon avis sur les films que je mate. Ces lignes sont issues de mes notes et je ne prétends pas avoir quelque chose de fondamentalement intelligent à dire. J'essaye d'analyser le film en utilisant mes simples connaissances. Contient sûrement des spoilers.


Abattoir 5 est une belle exploration de la mémoire et des échappatoires à la (dure) réalité (de la guerre).


La force du film c'est sa mise en scène qui exploite bien sa forme originale. Et qui en plus colle bien au propos et est une formidable métaphore des souvenirs et a fortiori de la vie : un chaos de scènes sans lien desquelles il faut tirer le meilleur.
La chronologie est donc désorganisée, morcelée mais tout se fait echo : un souvenir, un son, un mouvement, une sensation en appellent d'autres et c'est bien retranscrit à l'écran car ça sert d ponts d'une scène à une autre, d'une époque à une autre. Exemple de transition d'une scène à une autre : une couverture qui recouvre le personnage dans sa jeunesse, il y a un cut au black puis on le revoit plus tard sous une couverture dans un hopital, des années plus tard.


Cette narration pourrait rebuter mais c'est le contraire : elle apporte un rythme bienvenu, tout est tres clair grace au maquillage et au contexte et elle permet de gérer avec brio les pics dramatiques.
Les révélations du films sont fortes, les personnages touchants, et le ton humoristique risqué vu le subet est réussi car il permet de prendre une distance qui non seulement fait ressortir les moments forts mais empêche également de tomber dans le pathos (facile avec un film qui parle de guerre).


On pourrait reprocher au film d'avoir mal vieilli sur certains aspects : malheureusement le visuel bien que non sans charme, avec une réalisation qui tient la route ou la vision des femmes, mais j'imputerais plutot ça au personnage principal qui n'ayant jamais su prendre le taureau par les cornes est tombé dans un fantasme enfantin de pin up de l'époque.


Une belle surprise, merci arte, et dire que j'allume jamais ma tv, je suis chanceux!

Sevanimal
8
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le 15 août 2016

Critique lue 288 fois

2 j'aime

Sevanimal

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