Abyss
7.3
Abyss

Film de James Cameron (1989)

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Abyss est une plongée de 2h dans l'inconnu extra et subterrestre.
Pas assez imprévisible en surface et à quelques mètres de profondeur, le film a le mérite d'avoir un suspense plus travaillé lorsqu'on souhaite s'aventurer loin, très loin.


Car la découverte des aliens est amenée avec justesse et patience. Il faut approcher de la fin pour véritablement découvrir toute la beauté de cette civilisation dissimulée dans les abysses, laissant le spectateur dans l'attente avant un somptueux moment fatidique.


SI l'on en revient à la station Deepcore, l'équipage isolé est plongé dans une perpétuelle oppression, à la manière d'un Alien: le 8ème passager. La vie à bord s'en trouve assez mouvementée, avec un personnage qui perd la boule permettant de caler le contexte géopolitique de façon plutôt pertinente, et une romance... mal négociée.


Cela débute avec une relation compliqué à coup de "je t'aime - moi non plus" et finit par un baiser. On les voit venir à quelques kilomètres, la réconciliation, les "je t'aime" désespérés. Et ça n'en est pas pour autant réellement touchant. Même après la miraculeuse résurrection de notre héroïne.


Et pourtant j'ai espéré. Espéré que Cameron prendrait le risque de faire tragiquement mourir l'un des personnages principaux, pimentant la scène avec une musique orchestrale, et ajoutant une légère dramaturgie à un film au scénario trop convenu, trop gentil, trop bon. Alors que l'intrigue finale de Bud porte le film à son paroxysme esthétique, la dernière scène le fait retomber dans une niaiserie un poil malaisante.
Il n'empêche que cette immersion dans les profondeurs océaniques est très réussie, mettant en valeur les prouesses techniques pour arriver à tourner un film sous l'eau de cette manière, effets spéciaux crédibles en prime. Les différentes scènes de plongée, rencontres avec les créatures luisantes à l'appui, procurent un réel plaisir. De ce point de vue là, Abyss se veut franchement bon.


Pas bouleversant, pas transcendant, ce film au scénario convenu possède cependant les atouts esthétiques pour passer un bon moment loin de la terre ferme.

Naoned
7
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le 29 août 2016

Critique lue 264 fois

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Naoned

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