James Cameron boit la tasse...

...Oui, je suis vraiment trop drôle. Remarquez James Cameron aussi. Parce qu'il vient de réaliser deux des plus grands films de science-fiction de l'histoire (Terminator et Alien) il croit qu'il peut faire n'importe quoi. Parce que le scénario de Abyss c'est vraiment n'importe quoi. Vous me répondrez qu'un robot tueur qui débarque du futur pour tuer Sarah Connor c'est un peu bancal aussi, mais ça tient la route en tant que scénario de science-fiction.
Ici Cameron nous pond un film absurde à la morale écolo lourdingue. S'il voulait nous faire prendre conscience des différents dangers qu'encoure la planète par notre faute il fallait pas nous emmener à des kilomètres de profondeur où on voit que dalle. Ce message est beaucoup plus efficace quand on a une vision de conséquences, et pour ça je vous renvoie vers La Forêt d'Emeraude ou Princesse Mononoké. Ou alors vers Avatar qui en ce sens est nettement plus réussi, bien que la morale soit tout aussi lourdingue.
Pour ce qui est des points positifs, parce qu'il y en a, ils tiennent essentiellement en l'ambiance suffocante qu'a réussi à installer Cameron. Et ce en s'inspirant beaucoup de ce qu'il avait fait dans Alien, cet espace confiné, sombre, où le danger rôde. Sauf qu'ici le danger ne vient pas d'une immonde créature de l'espace, mais bien des hommes confrontés à la folie abyssale.
Un bon point pour Ed Harris toujours impeccable. Un bon point pour Mary Elizabeth Mastrantonio qui trouve le meilleur rôle de sa carrière après son rôle de potiche dans Scarface, et avant son rôle de potiche dans Robin des Bois. Ajoutez à ça une bande son immersive et on arrive à un film buvable. Oui, je suis VRAIMENT trop drôle.