Aguirre, la colère de Dieu par Bung
Alors qu'actuellement le petit monde franco-français en fait des tonnes sur le "talent" Kechiche et son cinéma "naturaliste" post-moderne porté par des "wesh-tavu", en clair de la docu-fiction se servant des barres HLM comme pilier; il y a eu, bien auparavant, un certain Herzog et son Aguirre, La Colère de dieu, porté par un Klinski sous acides amazoniens.
La caméra flottante observe avec détachement les pas d'une bande de bras cassés plongeant dans la jungle à la recherche d'une cité d'or, des premiers morts emportés par les éléments au dernier groupe écrasé par l'Astre divin des païens. Le délitement du groupe est fascinant de bout en bout, fascination amplifiée par le faux rythme des dialogues et des évènements.
Ca passe ou ça casse, le spectateur peut facilement décrocher et se foutre comme de sa première chemise de ce qui peut bien leur arriver.
Petit regret qui n'appartient qu'à moi, tant qu'à faire MONSIEUR Herzog, j'aurais préféré que vous finissiez le groupe petit à petit plutôt que de vous appuyer sur cette fin abrupte. Vous en aviez le temps, et il y a suffisamment de pièges dans la jungle pour persécuter cette gueule qui vous sert d'acteur principal.
A voir, pour rendre compte de ce que le cinéma naturaliste peut offrir de plus décalé et dérangé.
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