Air Force One par Lonewolf
Tout grand acteur doit avoir un jour au l'autre au moins UN film de merde à son actif alors qu'il est déjà, sinon au sommet, déjà bien connu (oui, les navets et nanars avant la révélation, type Critters 3 pour DiCaprio, ça compte pas, hein). Ce même DiCaprio qui est une exception puisque c'est un film de merde qui l'a révélé :trollface:
Bref, ce théorème s'applique avec, par exemple, Pirates des Caraïbes 3 pour Johnny Depp, Dragon Ball Evolution pour Chow Yun-Fat (l'amateur de ciné HK que je suis ne s'en est toujours pas remis), un beau paquet de nanars pour Christopher Lee (qui garde toujours une classe et un professionnalisme à toute épreuve), et j'en passe... Si je continue la liste, on y est encore demain.
Pour Harrison Ford, donc, ce fut ceci : Air Force One. Ou l'ultime nanar de la propagande reaganienne alors que la Guerre Froide est définitivement terminée depuis 6 bonnes années et la chute de l'URSS. Mais il faut croire que les Américains ne juraient alors que par le bolchevique assoiffé de sang et de socialisme, le couteau à la bouche (depuis, ils les ont remplacés par les musulmans, forcément tous ennemis jurés de ce grand pays, évidemment).
Bref. Nous avons donc un quatuor d'élite sur le projet. Jugez plutôt : Wolfgang Petersen à la réalisation, Harrison Ford, Gary Oldman et Jürgen Prochnow à l'interprétation (le dernier ne faisant que passer le temps de quelques scènes muettes et étant juste le meilleur acteur du film. Non, j'exagère pas !). Comment se rater avec un casting pareil ? Simple : avec un scénario foireux, des situations ridicules, et des acteurs en roue libre.
Mais un peu de patience, le nanar met du temps à se dévoiler, et ça part pas top mal, quand même.
Harrison Ford endosse parfaitement l'habit de président, les séquences s'enchaînent bien, personne n'en fait trop. Mais on sent bien déjà que quelque chose ne va pas, tant ce président pue la perfection morale à 100 km. Mais après tout, pourquoi pas ? Dans Air Force One, ça passe encore. Jusqu'à ce que les méchants Russes se dévoilent, et là, c'est parti pour le n'importe quoi !
Gary Oldman surjoue comme jamais, Harrison Ford se prend pour Bruce Willis mais le scénario est tellement cousu de corde blanche (c'est tellement gros que ça peut pas être du fil) qu'on devine tout à l'avance, les personnages sont des clichés sur pattes (oh, des Russes nostalgiques de l'URSS ! Oh, un chef sadique et cabotin ! Oh, un groupe bien patriote avec un joli traître dedans ! Oh, le gentil qui massacre tout le monde un par un ! Oh, la famille du gentil qui est finalement prise en otage ! Oh, l'ultime duel, mano a mano, dans une situation dangereuse !). Bref, vous aurez compris, on voit tout arriver, sans surprise, sans rythme, sans rien...
Nous reste quand même le côté Super Patriote/USA over the World pour bien se marrer. Et Jürgen Prochnow qui a les meilleures scènes et le meilleur jeu.