Alabama Monroe par trevorReznik
Putain, j'ai presque versé une larme en regardant ce film. Bon OK, y'en a peut-être même une ou deux qui se sont sournoisement échappées de mon œil gauche, mais c'était une réaction nerveuse, je vous assure.
Plus sérieusement, ce film m'a foutu une grosse baffe. Et j'imagine mal qu'on puisse ne pas être ému en le voyant. A moins d'être Sarkoziste peut-être.
J'étais prévenu, mais en général les mélos c'est pas mon truc du tout. Car c'est bien casse-gueule le mélo, ça peut vite déraper dans le hold-up de sentiments, surtout quand un enfant est au centre de l'histoire.
Mais contrairement à l'immonde "La guerre est déclarée" (ultra maniéré), tout ici est traité avec une extrême justesse et un souci de sobriété, de l'interprétation des acteurs à la mise en scène. Du coup, on se prend en pleine tronche des vagues de douleur et de souffrance sans filtre, qui du coup sont assez dures à encaisser.
Je me demandais au départ ce que venait foutre la musique country dans ce film : mais elle canalise les émotions des personnages et leur permet de les extérioriser quand les mots ou les actions n'y arrivent plus, et elle donne lieu aux plus belles scènes du film, qu'on aime ce style ou pas.
Pour ne pas déprimer, je vais me regarder les Bronzés là, ça va me faire du bien.