Allez, j'y crois ! J'y cr... Bon, tant pis.

Souvenir d'une séance de ciné douloureuse.

Pourtant, ça démarrait plutôt bien ! La première image qui ouvre le film m'avait scotché, à savoir l'écran-titre avec la musique d'Elfman qui m'a vraiment rappelé l'introduction de Charlie. De plus, quant on est passés à 13 ans plus tard, je n'étais pas (encore) agacé. Quelques scènes que je qualifierais de "grandioses" mais pas au sens qualitatif du terme, ainsi qu'amusantes. Mais dès le moment où Alice repère le lapin blanc et qu'elle retombe au Pays des Merveilles, ce fut déception sur déception. Je veux bien comprendre qu'il s'agisse d'un "retour", et qu'après tout ce temps Burton ne pouvait pas se permettre de réaliser une nouvelle découverte d'un pays que nous connaissons (tous) déjà, mais là, je me suis vraiment demandé quel était l'intérêt de rendre ce monde aussi beau et esthétiquement agréable si tout s'enchaîne à une telle rapidité ! Rien n'est attaqué en profondeur, on reste désespérément à la surface des choses. Et puisque je m'oriente vers la surface, autant que je m'attaque aussi un peu à celle des protagonistes... Le plat. Le néant. En rase-motte, tout ce que vous voudrez, mais voilà à peu près les mots que j'utiliserai pour en parler. Il y avait tellement d'angles à creuser à peu plus, je reconnais qu'on ne peut faire plus difficile, mais là, entre un Chapelier (Le Chapelier quoi ! Merde alors !) qui à part quelques amusantes palabres, sautes d'humeurs et chats dans la gorge ne suscite aucune folie (là, je suis quand même frustré, voire en colère), une Alice qui semble se faire aussi chier que moi pendant toute la durée du film et une Reine Rouge qui en fait trop, au contraire (d'après l'image que je m'en faisais autrefois). Certes le Chat est sensass', et la Reine Blanche très correcte dans son jeu (ses manières sont très drôles), mais voilà, on ne va pas beaucoup plus loin que ça. Ah, si. Ilosovic Stayne, même si il ne sert pas à grand chose, est l'un de ceux qui m'ont le plus plu (ça doit être la prestance du personnage et quelques mimiques, rien de plus). Concernant le reste, eh bien je me suis vraiment ennuyé. Je pense que j'ai quitté l'univers de Disney, ici trop présent malheureusement. Le coup de la recette pour la potion rikiki, (un peu de pisse de chien par-ci, de la merde de trouduc' par là...), j'ai pas supporté. C'est un truc qui m'horripile au plus haut point.

Pour revenir sur quelque chose de positif (oui, je ne vais pas non plus casser ce film de A à Z), je réitérerai ce que j'ai énoncé un peu plus haut, à savoir la beauté des décors. Ça, c'est un joli Pays des Merveilles ! C'est chatoyant, agréable même si l'inutile (pour ma part) 3D rend les choses bien floues, j'ai ressenti un réel plaisir à retrouver certains éléments de décor. Pour éviter de me montrer redondant et trop négatif, j'éviterai de parler du combat final et de tout ce qui suit, des scènes qui n'ont fait que confirmer ce que j'ai pu déjà dire à propos de l'ennui.

Voilà pour Alice, je partais avec appréhension et je n'en suis pas revenu rassuré. Mais ce n'est que mon avis, alors je ne contredirai personne parce qu'on était trois à aller le voir : une qui a adoré, une qui était mitigée et moi, donc autant d'avis différents que de gens.