Alice au pays de la déception ultime
Il est bien dommage de voir comment la touche Disney vient atténuer voir carrément entraver le génie de Burton...
Visuellement beau, cet Alice au Pays des Merveilles est affublé d'un scénario qui l'amène droit à l'échafaud.
Tout est lisse, on reste en surface, on ne montre pas ce qui pourrait être dérangeant et ce qui faisait véritablement la force des films de Tim Burton...
Alice désormais âgée de 19 ans, n'est plus la visiteuse du pays des merveilles mais la super sauveuse que tout le monde attend pour ramener le calme; et le chapelier fou interprété par Johnny Depp n'est qu'une pâle imitation d'un Jack Sparrow propulsé au Pays des merveilles mais en plus censé... Alors que dans le pays des merveilles, la folie devrait prédominer, pratiquement tous les personnages de ce film sont fades et semblent relativement sains d'esprit, se ralliant autour de la pauvre idée : Sauve nous Alice ainsi nous pourrons danser à nouveau !
Le film manque d'étrange, de folie et d'âme si l'on le compare aux précédents film de Burton et au chef d'oeuvre de Lewis Caroll, dans lequel on aurait aimé s'y perdre plutôt que de suivre bêtement un lapin blanc...