« Alice dans les villes » de Wim Wenders , magnifique odyssée sur l’errance, l’inspiration qui se tarit en apparence, les villes comme des fantômes sans substance. Rencontre aussi, de celle qui vous surprend et qui à l’instar du voyage vous fait où vous défait, errance solitaire qui devient une errance à deux, métamorphose de l’enfance agissant sur le monde adulte comme une libération…Images d’une beauté intemporelle …comme celle du reflet mouvant d’Alice sur le portrait polaroid de Philip…Histoire de la renaissance de Philip traversant ces villes avec Alice…voyage enchanté…
Et puis chez Wenders, depuis le début ces monologues comme des fulgurances lucides… « Ce qui rend cette télévision inhumaine, ce n’est pas qu’elle morcelle tout et interrompe tout par de la publicité, c’est que tout ce qui est montré finit par devenir publicité pour l’ordre existant ; toutes les images se nivellent en une écoeurante émission commune ; un mépris bluffeur. Pas une image ne laisse en paix, toutes veulent quelque chose ».