Chef d'oeuvre monumental de Science-fiction.
Des acteurs inconnus à l'époque et pourtant si crédibles, si réalistes, qu'ils ne donnent même plus l'impression de jouer. Une mise en scène parfaite, qui pose lentement l'ambiance sombre, mystérieuse et inquiétante. Une rencontre humain-extraterrestre qui n'a jamais été aussi convaincante. Le décalage entre le monde des humains, le Nostromo froid, symétrique, logique, baigné dans une lumière crue... Et le monde de l'alien, inconnu, sombre, chaotique, à la fois minéral et organique, dérangeant, presque dément, dû à la créativité folle de Giger. Les magnifiques effets visuels, dans l'épave, dans les couloirs du Nostromo,... La montée progressive d'une terreur viscérale, au fur et à mesure de la disparition des membres d'équipage, confrontés à un être de mort et de pur cauchemar, incompréhensible, invisible et invincible. Sans parler du comportement troublant de Ash, de la mystérieuse compagnie... Sigourney Weaver est parfaite en héroïne malgré elle, belle, fragile, terrifiée, dépassée, mais courageuse, face à un être que tout l'oppose. La musique de Jerry Goldschmidt, faite de tonalités envoûtantes, parfois légères, parfois sombres, s'adapte comme toujours parfaitement à l'atmosphère du film. Je recommande la version longue, avec cette scène folle où Ripley découvre horrifiée ce que sont devenus Brett et Dallas.
Un chef d'oeuvre qui représente avec une maîtrise rare et parfaite, la confrontation avec nos peurs les plus abjectes. Cette peur primaire du noir, du vide et de l'inconnu, d'où peut surgir le plus inimaginable.