Si Alien est le mètre étalon du thriller horrifique spatial et un excellent film de SF, Aliens est pour moi une référence un peu plus difficile à caractériser.
Le parti pris horrifique du premier opus, basé sur le silence, l'obscurité et la solitude se transforme en fresque de SF tirant sur le film de guerre. En élargissant l'univers dans lequel Alien se déroulait, James Cameron multiplie les références et nous plonge dans le détail des sociétés qui s'affrontent ici: celle des bestioles à sang acide et celles des humains. Individualisme forcené et esprit de corps dans l'équipe des marines et l'entreprise qui les embauche, ruche et soumission totale de l'individu au groupe chez les aliens. Ce second opus est donc moins claustro, mais plus écolo. Car c'est bien une étude d'écologie des populations qu'on nous propose ici: mettre dans un environnement à peu près neutre 2 forces destructrices, conquérantes, et voir comment elles s'en sortent.
Ce que le second film perd en surprise et en anxiété par rapport au premier, il le gagne en symbolique. Et ça en fait un divertissement presque parfait.