ALIENS, LE RETOUR | Critique qui part à la guerre

Avec la réalisation d'Aliens, le retour, James Cameron s'engage pour une mission quasi impossible à accomplir : offrir une suite digne de ce nom à Alien, le chef-d'œuvre de Ridley Scott. Malgré les difficultés rencontrées lors du tournage (les méthodes de travail d'un metteur en scène américain se heurtant à celles d'une équipe technique britannique), Cameron accouche finalement d'un petit miracle. Non seulement il gère les conséquences du premier volet, mais parvient également à étendre son univers, enrichir le personnage de Ripley, prolonger la mythologie, tout en imposant sa patte. Je recommande à ce titre la version longue du film sortie en 1992.


Dans Aliens, le retour, Ripley doit d'abord faire face aux conséquences directes du premier volet : son hibernation a duré plus longtemps qu'elle ne l'imaginait, elle est toujours hantée par les événements passés, et la destruction du Nostromo est une chose que son employeur n'entend pas laisser passer. Nous apprenons ainsi l'existence et la mort de sa fille unique, nous découvrons la compagnie Weyland-Yutani (actuellement en train de terraformer la planète LV-426). Alors qu'elle se remet à peine de son périple et qu'elle doit gérer son deuil, elle se retrouve également privée de sa licence de pilote et de son grade de lieutenant.


Ce second volet est l'occasion d'étendre et d'enrichir l'univers de la saga. Aliens nous présente donc la compagnie Weyland-Yutani, société qui entend coloniser l'espace, défendant ses propres intérêts quitte à sacrifier quelques pions au passage. Le long-métrage introduit également l'armée, chargée d'assister la compagnie dans ses colonies, au travers des fameux marines coloniaux.


Si dans le premier film le personnage de Ripley ne dévoilait sa véritable importance qu'en cours de route, elle est ici la figure centrale, bénéficiant d'une interprétation exceptionnelle de Sigourney Weaver. En dévoilant une partie intime de sa vie qu'on ne connaissait pas, Ripley gagne en profondeur, son drame familial aura toute son importance au moment de sa rencontre avec Newt et du lien qui se créera.


Comme toute bonne suite qui se respecte, Aliens se devait également d'enrichir la mythologie de la saga. Sur une idée (géniale) de Cameron, le film nous en apprend plus sur le cycle de vie des xenomorphes, introduisant l'imposante reine alien. Superbement mise en image, elle sera au centre de deux scènes mémorables : l'entrée de Ripley dans le nid et le combat final à bord du Sulaco contre le power loader.


Avec ce personnage centrale de femme forte et cette imagerie militaire, Aliens porte incontestablement la marque de James Cameron. Réalisateur et co-scénariste, il intervient même sur certains des designs les plus mémorables : celui du Sulaco (conçu par Syd Mead, mais sur ses indications), celui de la reine alien ou bien encore celui de l'exosquelette utilisé par Ripley. Un investissement de tous les instants qui contribue largement à la réussite du film.

Fatal_Horror
10
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le 5 juil. 2020

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