Aliens : Le Retour n'est pas uniquement ce film formidable pourr ses séances de shooting ou la sublime idée de Ripley de se fabriquer une arme dévastatrice en assemblant lance flamme, mitraillette, lance grenade avec... du gafer. Aliens est un film de femme (!) centré sur la reproduction.
Alors que dans le premier épisode, la féminité de Ripley était quasi accidentelle, le second épisode se pose la question de la maternité. Dès les premières scènes, Ripleu cauchemarde sur sa grossesse monstrueuse, a-t-elle été fécondée pendant son sommeil. En fait, l'angoisse se conjugue avec une double stéritilité, elle n'a ni de monstre dans le ventre ni d'enfant (décédé). D'autant plus, elle se retrouve mobilisé dans un bataillon de Marine, plus mâle tu meurs.
Cependant Ripley poursuit ses fantasmes sur sa capacité à enfanter. Elle abandonne sa position de femme solitaire (la femme au chat) pour retourner sur la planète où sa fécondation n'a pas eu lieu. Très vite, elle se rend compte qu'aucun mâle n'a la capacité de la satisfaire. Ce fait établit s'illustre par sa haine irascible envers le seul être non sexué, Bishop.
Dans le parcours des couloirs (longs et très monotones) de la station, elle découvre une petite fille, la reproduction devient initiatique. Adoptée, la gamine devient la progéniture idéale, orpheline, menacée. Cette reproduction n'est pas sexuée car l'héroïne est stérile comme ces murs en aciers, en béton, rien n'est vivant.
A partir de la découverte de la fillette, les hommes sont confrontées à la deuxième figure féminine du film (Alvarès, n'a de féminin que sa poitrine), l'Alien ou plutôt la Reine. C'est au travers des parois biomorphiques de la créature que l'érotisme et la sexualité fait son apparition. Les hommes sont englouties par la créature, tâtonne à travers des cols étroits pour arriver dans les limbes. A ce moment, la femme prisonnière de ce sexe géant appelle à l'aide, elle est immergée dans ce corps, couverte d'une matière visqueuse et demande vainement à une conclusion. Il est trop tard, la reproduction a fait son chemin, elle enfante la créature.
Finalement l'angoisse est masculine, elle nait du mystère de la vie, de cette reproduction non voulue, cette angoisse du sexe féminin qui avale et ne recrache que 9 mois plus tard. (fin de la critique)