Exit l'élégance du ballet gracieux dirigé par Ridley Scott, on range les tutus au placard et on sort l'artillerie lourde : punchlines, sidekicks et testostérone pour tout le monde, y compris Sigourney Weaver. En matière de grand spectacle, James Cameron n'a de leçon à recevoir de personne. Il signe ici une suite guerrière et haletante.
Même s'il porte les stigmates du film d'action des années 1980, Aliens : le retour se présente comme le bouillonnant et flamboyant cadet d'une famille haute en couleurs. Autre changement majeur, les machines ne constituent plus une menace. En regard des autorités et des hommes d'affaires, elles sont au contraire les instruments d'une lutte à mort contre une menace désormais démultipliée.
Pour autant, le réalisateur n'oublie pas son héroïne. Évidemment, son trait n'a pas la finesse de celui son prédécesseur. Si Ripley gagne en muscle et en hargne, on voit aussi se dessiner au cours de cet épisode une figure maternelle et bienveillante qui contrebalance un peu les excès de forme inhérents au papa de Terminator.
En plus, on est sûr que cette fois le chat ne risque plus rien.