Le pouvoir d'écrire te pousse à céder !!!

Non non, ne partez pas, je ne vais pas parler de Requiem, je sais que tout le monde s'en branle de ce film...
(Si vous voulez quand même savoir ce que j'en pense, demandez dans les commentaires.)

Par contre, en ma qualité de fan hardcore de la saga, de nombreux fantasmes et projets filmiques prenant place dans l'univers d'AVP me sont passés par la tête, et l'un d'eux en particulier me hante encore aujourd'hui.
Pour m'exorciser des cette hantise, j'ai découvert que le seul moyen était de partager ses visions avec le monde, les sortir de ma tête en les couchant sur papier, à jamais... Cette page vierge SC est donc tout indiquée !

(Bruitage d'un vieux dictaphone)

"Très bien Alex, nous allons commencer... fermez les yeux et dites moi exactement ce que vous voyez, dans le moindre détail..."

Mon père, je vois... je vois un vaisseau, qui se crash sur une planète... il y avait beaucoup de monde à bord, mais il n'y a qu'un seul survivant...

L'homme sort de l'épave dans un scaphandre endommagé, il s'arrête un moment pour observer le paysage qui se dresse devant lui... un immense plateau aride qui s'étant à perte de vue... le sol est teinté d'un rouge incarnat qui se concentre dans les failles des roches et de la terre sableuse... au dessus, le soleil est levé mais on ne le voit pas, le ciel est saturé de nuages noirs qui ne laisse passer que de légers rayons de lumière qui recouvre le paysage d'un filtre orangeâtre, mais il n'y pas de brouillard, malgré la faible luminosité, l'horizon parait infini.

L'endroit à l'air dépourvu de vie, mais l'homme n'a pas le choix, l'épave du vaisseau menace d'exploser à tout moment, il ne peut pas rester là... il rassemble tout ce qu'il peut trouver d'utile et s'engage dans l'inconnu, sans grand espoir... il n'y a que la mort au bout d'un tel voyage.

Et pourtant, après des heures et des heures de marche dans un enfer de désolation, un village apparait au loin ! c'est un village tribal... bâti en bordure d'une formation rocheuse taillée en pointe vers le ciel.
L'homme en scaphandre entre dans le village... les indigènes, à première vue humains, le regardent avec autant d'admiration que de crainte... ils s'approchent tous de lui lentement, et touchent la surface de sa combinaison du bout de leurs doigts... on croirait les voir en présence d'un dieu.
Mais il ne peut hélas pas rester ainsi... sa combinaison étant endommagée elle ne peut plus se recharger en oxygène à partir de l'air ambiant, le système de refroidissement est bloqué au maximum, et sa réserve nutritive intégrée descend trop rapidement...
Pas le choix... tôt ou tard, il devra en sortir, autant le faire maintenant !

Le survivant se résigne, et retire alors son casque... un air chaud et chargé lui caresse les joues... il est étonné... malgré les couleurs chaudes de cette planète, il imaginait quelque chose de beaucoup moins agréable.

Les indigènes regardent le visage de l'homme avec des yeux étranges, eux aussi sont étonnés pendant un bref instant, puis toute la crainte dans leurs regardes disparait, et laisse place entière à l'admiration.
Qu'est ce que cela peut bien signifier ?...

Il tente de communiquer du mieux qu'il peut avec eux, en essayant de comprendre leur dialecte primitif. Des femmes lui apportent de l'eau propre pour lui laver le visage, et il profite de ce moment de calme pour retirer un maximum de pièce de sa lourde combinaison, ne gardant que la base fine et quelques plaques sur les avants bras et jambes.

L'homme est intrigué par l'autel qui trône au centre du village... au dessus se dresse trois grandes statues de guerriers aux masques prononcés, à la chevelure épaisse et aux longues griffes dans le prolongement des bras... la posture de ces représentations semble être symbolique...
Le premier porte un crâne, humain, qu'il contemple en le tenant en hauteur, le geste n'évoque pas la mort, c'est un geste de victoire, le crâne est son trophée !
Le second tient une lance qu'il pointe vers le ciel d'une main, tant dis que l'autre est appuyée contre son torse avec les lames dégainées. Une pose de gloire et d'honneur !
Et enfin, des trois humanoïdes représentés ici, celui du milieu est le seul à avoir une silhouette féminine... elle a une sorte de dague entre ses mains qu'elle dirige en direction de son ventre... Serait-ce un autel pour les sacrifices humains ? ou une déesse qui incarne le sacrifice ?

Il est fasciné par ce qu'il voit... ces humains primitifs vénèrent des dieux pour le moins étranges... mais ces êtres existent peut être bel et bien sur une telle planète... rien de rassurant pour le survivant.
Mais pour l'heure, il est invité dans le groupe, se fait nourrir et même logé ! les habitations sont très modestes, et la plupart sont même ouvertes sur le village, il faut croire que la chaleur est perpétuelle dans cette région...
La chef du village approche, suivit par un groupe de très jolies jeunes femmes qui forment un cercle autour de l'homme... la chef lui fait comprendre qu'il peut en choisir une pour la nuit. Il les regarde toute sans trop y prêter d’intérêt mais s'arrête sur une en particulier, très mignonne, avec des yeux d'un vert irréaliste... l'homme n'a pas l'air intéressé par les plaisirs de la chair sur le moment, mais il regarde cette femme avec grand amour... lui rappelle-t-elle quelqu'un ? je ne sais pas... Toutefois, il refuse l'offre et rentre se reposer.

Il fait nuit... l'horizon a complétement disparu, pas une seule étoile dans le ciel, rien ! le noir total tout autour du village. L'homme s'endort.

Au levé du jour, un chant tribal résonne dans l'air... l'homme se réveille, il sort de son logis sans avoir vraiment l'impression que le soleil c'est levé, et assiste à un rassemblement rituel... une vierge va être choisie pour le grand sacrifice !
La chef jette des osselets aux sol, fait signe face à la statue des trois dieux, et d'un geste de son bâton, désigne l'élue...
La femme lève la tête et ouvre ses yeux verts qui scintille, puis fait signe de gratitude face au chef... c'est un grand honneur pour elle !

L'homme est désorienté, il ne sait pas avec certitude si elle va être sacrifier, mais tout porte à croire que ce sera le cas... il est déçu, pour lui ce genre de rituel est absurde, il n'y a pas la moindre portée divine, c'est la chef qui choisi, et il comprend ici son erreur due à son manque de respect. Mais il n'a pas le choix, il accepte la situation, après tout, il ne connait pas cette fille.

Une grande partie du village se réuni pour la marche rituelle qui consiste à escorter l'élue jusqu'au temple des dieux plus loin au nord... malgré tout l'homme est invité à les suivre, la chef a visiblement des projets pour lui... et l'homme de son coté est trop intrigué, il veut en savoir plus sur cette endroit.

Ils arrivent aux pieds du temple... il est immense, presque bâti comme une pyramide Aztèque avec un très large escalier central qui mène au sommet... une fois en haut, la chef s'arrête entre deux piliers, et dresse son bâton vers le ciel... un son sourd traverse l'air, et des éclairs apparaissent droit devant, dévoilant un escalier métallique qui démarre des piliers... la chef commence à en monter les marches aussi tôt, suivie de l'élue, de l'homme et du groupe, parfaitement bien rangé en colonne... l'escalier continu d'apparaitre et c'est bientôt un immense bâtiment de la même texture métallisé qui apparait en hauteur, il est gigantesque ! Vu de loin, on dirait un vaisseau spatial amarré au temple par un grand bras mécanique, mais pour les personnages sur place, c'est une véritable forteresse !

Tous entrent dans le bâtiment... ils arrivent dans une grande salle dont les murs sont recouverts de fresques hallucinantes de détails, représentant des combats épiques, des cycles de vie étranges, et des monstres ! Au fond, il y a trois trônes surélevés par rapport au reste de la salle... on dirait qu'ils sont en ossement, et une multitude de crânes de toutes sortes décorent le mur en fond sur les cotés et en hauteur.
Des éclairs se mettent à danser sur les trônes, et les dieux eux mêmes apparaissent... chacun porte un masque, et une tenue qui a l'air d'être aussi antique que sophistiquée... dans leur langue, ces êtres répondent au nom de "Yautja".
Le calme règne dans la salle, l'assemblée du village ne fait pas le moindre bruit... on entend même la puissante respiration des humanoïdes à travers leurs casques.
La chef s'agenouille la première, et tout le monde suit, même l'Homme.
Les trois Yautjas se lèvent, ils ressemblent beaucoup aux statues du village, du moins, les casques sont identiques. La femelle au centre, qui occupe un trône plus grand que les deux autres, fait signe à l'élue de les rejoindre en hauteur.

La jeune femme monte les marches métalliques de ses pieds nus et se fige face à la déesse du sacrifice. Cette dernière examine la vierge du regard puis saisie une sorte de griffe attachée à sa tenue dont la pointe est recouverte d'un liquide acide et dessine une marque sur son front... la femme serre les dents... c'est un signe de bénédiction, qui témoigne aussi du respect de cette déesse envers l'acte de cette mortelle prête à se sacrifier corps et âme.

Un jeune Yautja entre dans la grande salle et apporte avec lui un appareil volant très sophistiqué, une sorte de drone... il accompagnera le groupe jusqu'au lieu du sacrifice. Ce lieu se trouve au sud ouest du temple, à une distance équivalente du village...
A présent l'élue est bénie, l'assemblée quitte donc le temple et se remet en route pour sa dernière destination.

Ils arrivent devant l'entrée d'une sorte de grotte à l'aspect très étrange, qui ne colle pas avec le reste du paysage naturel... on croirait voir un passage qui mène aux enfers...
Toute l'assemblée s'arrête, seule l'élue est autorisée à entrer, mais avant, la chef ordonne à ses servantes de la purifier, en lui autant tous ses vêtements, et en lui passant de l'eau sur le corps, la sacrifiée doit être propre et dépourvue de toutes possessions matérielles.
Pour finir, on lui bande les yeux avec un bandeau en tissu rouge qui recouvre ses magnifiques yeux verts, mais va de pair avec la couleur de ses lèvres et de sa grande chevelure rousse coiffée en arrière.
Elle est fin prête... la femme avance dans l'antre, seule... les parois sont aussi noires que l'ébène et suinte d'une substance translucide à la faible odeur d'ammoniaque... une vapeur constante flotte au niveau du sol, masquant en parti le tapis de mucus gluant que la femme foule de ses pieds nus... aucun risque qu'elle trébuche ou se heurte à un mur, le couloir est totalement droit, elle marche lentement mais surement... le modeste bandeau qui lui recouvre les yeux suffit à éclipser totalement le peu de lumière qui entre ici bas, une très faible lumière blanche qui passe par de petites failles au plafond... elle ne voit rien mais ressent beaucoup de choses en cet instant, malgré la chaleur qui règne, sa peau est pâle et son corps tremblotte légèrement...
Elle continue de progresser dans le couloir... le souffle de sa respiration s’accélère et perturbe de plus en plus le grand silence qui règne, quand soudain, un cri strident retenti du fond de l'antre !
La femme s'arrête... elle ne bouge plus, et essaie de calmer sa respiration...

Elle entend des bruits de pas, et de respiration qui se rapprochent...
Elle sent que quelque chose vient de s'arrêter devant elle...
Un souffle chaud lui caresse la peau... la chose lui touche le visage, et lui enlève le bandeau...
C'est un monstre, une créature très ancienne connue sous le nom de xénomorphe...
A l'instant même, le femme cesse de trembler et sa respiration ralenti brusquement...
La bête n'a pas d'yeux, pourtant elle semble la regarder avec attention...
Elle renifle... Avance son énorme crâne oblongue en ouvrant la bouche et sort lentement sa longue langue munie d'une mâchoire en direction du visage de la femme comme pour la lécher lui laissant un liquide visqueux et translucide sur les joues...
La créature range sa langue et enlace le corps de la jeune femme avec sa queue reptilienne, puis l'emmène dans les profondeurs de son antre.

Elles arrivent dans le nid et passent devant une créature immense maintenue par la structure de l'antre... c'est la reine... une respiration extrêmement forte résonne en ces lieux... mais la reine semble immobile... tout autour, le sol est recouvert d’œufs...
Le xénomorphe cale la femme en hauteur avec sa queue contre une paroi et commence à cracher du mucus sur ses membres, en commençant part les bras... petit à petit la femme se fait recouvrir de cette matière collante, emprisonnée comme dans un cocon, mais la partie haute du corps est encore à l'air libre... le xénomorphe retire sa queue et s'éloigne...
Un œuf s'ouvre sous les pieds de la jeune vierge qui vie ces dernières instants... le facehugger sort et saute sur son visage en insérant son appendice dans sa bouche pour la féconder.
Quelques heures plus tard... elle se réveille... plus rien sur son visage, mais très vite, elle est prise de douleur, de sérieux dommages commencent à apparaitre entre ses seins, du sang coule, et après une mélodie d'os brisés, le chestbuster se libère en perçant le ventre de la femme, ainsi sacrifiée pour le commencement d'une nouvelle vie !

L'assemblée a veillée toute la nuit à l’extérieur de la ruche, et a entendue l'ultime cri de la jeune femme au moment de sa mort s’échapper de l'antre comme une vague de terreur, mais c'est aussi le signe de leur réussite, cette attente rituelle est donc terminée, ils peuvent regagner leur village, et attendre le prochain cycle.
Mais l'homme lui, ne va pas en rester là...

...........................................................................................................................................................

Ma vision s'arrête ici... après ça, l'homme se rend compte qu'il est prit dans une boucle de perfection, un triangle pour être exacte, composé de trois races (humains, Yautjas, Xénomorhpes), et de trois lieux (village, temple, ruche). Les trois races cohabitent en harmonie avec un cycle de vie parfait.
Les humains se reproduisent beaucoup mais les hommes guerriers servent d'entrainement au chasseurs Yautjas, une bonne partie des femmes sont sacrifiées très jeunes aux Xénomorphes et du reste, ils sont cannibales ! Il n'y a donc jamais de surpopulation, ni d’évolution culturelle.
Les Yautjas se reproduisent aussi, mais les jeunes, mâle et femelles, subissent obligatoirement un rite de passage durant lequel ils doivent affronter des xénomorphes... très peu survives, et les meilleures d'entre eux prennent régulièrement la place des 3 dirigeants au statu divin pour les humains. En perpétuant la tradition de leurs arts, Honneur, Trophée, Sacrifice.
Et les xénomorphes quand à eux sont parfaitement conscients du rôle des humains dans tout cela... ils savent qu'une vierge leur est offerte régulièrement, et quand bien même ils prendraient le risque d'attaquer le village pour s’approprier des centaines d'hôte d'un seul coup, les Yautjas interviendraient pour régler le problème, cela c'est déjà produit dans le passé, la Reine n'a pas oubliée. Les Yautjas ont des yeux sur tout grâce à leurs drones invincibles.
Et puis les Aliens sont intelligents, ils savent que tuer tous les humains d'un coup supprimerait un apport en hôte infini.
Chaque race est donc piégée avec les deux autres, mais chaque race est satisfaite de ce mode de vie, formant ainsi un cycle éternel qui ne peut pas évoluer et n'en a pas besoin.
Hors notre héro survivant va s'avérer être l'épine dans le pied, la goute d'eau qui fait déborder le vase, il va tout faire pour quitter cette planète et ses actions vont attirer la colère de chaque races, provoquant le chaos dans ce triangle d'ordre et de perfection.

Tchhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh - (fin d'enregistrement)

Alors ?... Le démon s'en est allé ?... Mon père ?...

"ZZZZZZZZZZzzzzzzzzzzzzz"