Mon 1er film du millénaire
* Attention, cette critique contient des spoilers et des moments clefs de l'intrigue*
Année 2000, j'entrais de plein pied dans ma vie d'adulte. Mais niveau cinéma j'étais encore tout jeunot dans le domaine du cinéma et je regardais des films en famille. Cependant, tout seul je n'avais pas vu que Le Monde ne suffit pas. Ceci dit avec quelques amis j'avais l'intention de voir 2 films avec American dans le titre. Le premier étant American Pie et le 2e American Beauty. Finalement j'ai zappé le 1er et vu le 2nd. D'autant plus que c'est le premier film de Sam Mendès !
C'est l'histoire de la famille Burnham qui semble bien sous tout rapport. Ceci dit cela n'est qu'une façade pour masquer la frustration des membres. Mais suite à la rencontre du père Lesler avec Angela, la copine de sa fille Jane. Ce dernier plaque tout et met tout en oeuvre pour lui plaire, tout en évoluant en bien dans vie. Ceci dit, il entraîne toute sa vie dans une spirale qui désagrégera l'équilibre fragile et le conduira inévitablement à la mort.
Ce film est excellent en presque tous les points. Le montage , la réalisation et l'histoire sont géniaux. Pour un premier film, c'est vraiment grandiose. Le film démonte toutes les règles de se que l'ont rapproche du modèle américain et les démontent points par points. Le film en elle-même a tous les aspects d'une tragédie grecque car on sait dès le départ ce qui ne va pas. La bande son est vraiment très bien elle aussi et j'avais à l'époque toujours le son dans ma tête à l'époque. Les acteurs sont géniaux, notamment Kevin Spacey qui comme à son habitude nous permet d'avoir de l’empathie pour lui. Et en plus il est assez marrant. Annette Bening est assez bien elle aussi et incarne une femme matérialiste comme pas possible. Les autres personnages sont géniaux et sont des archétypes que le film aime démonter les uns aux autres.
Ce que je reprocherai au film, c'est de ne pas aller assez à fond dans la déconstruction. Si pour Kevin Spacey, là pas de problème. Pour le militaire, qui s'avère être un homosexuel refoulé, Sam Mendès était plutôt gentil et n'a pas exploité cet aspect-là. Pareil pour la fille Jane, qui ne s'avère pas ce qu'elle parait être. Les dévoiler à la toute fin ça tombe un peu à plat je trouve. Et c'est un peu dommage. Aussi on ne voit pas les conséquences de la mort de Lesler et on a un petit goût d'inachevé. Mais c'est sans doute voulu.
Bref, je ne regrette pas d'avoir regardé American Beauty à l'époque à la place d'American Pie. Bien sûr, j'ai découvert American Pie et ... je n'en dit pas plus (c'est pour une autre critique). Quant au réalisateur Sam Mendès, j'ai pu découvert son autre production culte à savoir les Noces Rebelles, que je n'ai pas aimé. Il ne manque plus que Skyfall à ma collection !
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