La purge texane

Bon, au bout de cinq films plus une série télévisée de deux saisons (que j'ai par ailleurs apprécié), on a sérieusement commencé à faire le tour de la question. Mais c'est sans compter sur les idées de plus en plus farfelues et sans fin de James DeMenaco qui revient à l'écriture de sa franchise pour un cinquième opus, sorti tout récemment. Cette fois réalisé par Everardo Gout, l'histoire de ce film prend chronologiquement place après les évènements du troisième film (puisque le 4 était une préquelle) mais reste, comme les précédentes suites, une suite indépendante, c'est-à-dire qui n'a pas de lien direct avec le précédents films, mis-à-part son sujet principal qui est la purge donc. Purge qui ne dure cette fois plus qu'une nuit mais qui s'étend aux jours suivants, suite aux nombreux appels de groupes extrémistes sur les réseaux sociaux ; une des raisons principales étant de rendre l'Amérique aux américains en gros. Bon, comme dans le troisième film, le côté politique est beaucoup appuyé et notamment sur les conflits entre américains et mexicains. Cela aurait pu donner quelque chose de relativement intéressant, même si la toile de fond est déjà bien usée. Malheureusement, c'est là que le bât blesse, la franchise n'arrive plus à se renouveler : on a bien fait le tour de la question ! Si toute la première partie du film est assez divertissante (j'avoue que je reste malgré tout un grand fan de la saga, ayant beaucoup apprécié les trois premiers films), on tombe ensuite assez vite dans le déjà-vu et le racoleur avec une intrigue qui peine à captiver son public jusqu'au bout. Les personnages ne sont notamment pas intéressants, mis à part Adela qui est bien écrit et qui a une vraie force du caractère ; qui sort du lot quoi. Mais sinon, le tout est vraiment cliché et puis surtout, c'est plutôt long ! J'ai en effet eu beaucoup de mal à accrocher à la dernière partie, que je trouve longue est sans réel intérêt. "American Nightmare 5 : Sans Limites" arrive au contraire malheureusement très vite à ses limites et nous offre un spectacle qui n'en sera finalement que très peu marquant.