Avec Amour l'Autrichien Michael Haneke réalise la encore un film glacial du cette fois à son coté fataliste, mais en contre partie il le sublime par l'amour inconditionnelle et intemporelle des deux personnages face aux drames que peut nous réserver la vie.
Haneke s'attaque la à quelque chose de très complexe humainement parlant, car il combine vieillesse et handicap. Des sujets pour le moins délicats car elles concernent tout le monde de près ou de loin, mais audacieux pour le porter à l'écran.


Sa mise en scène est spectaculaire, pourtant en lisant le synopsis elle parait simpliste et facile à réaliser mais loin de la. Haneke fait du Haneke, c'est à dire qu'il va au plus prêt du personnage, dans son intimité la plus profonde, ça passe par des plans serrés voir intimistes, des petits plans séquences et une absence total de musique, pas de douce composition pour tirer les larmes, la c'est de la pure! Une immersion des plus totales donc. On rajoute à cela les équations Jean-Louis Trintignant et la regretté Emmanuelle Riva et on obtient un docu fiction sur la vieillesse, l'amour et la fatalité. Tout se cocktail amène à une pépite du cinéma, nul besoin de rappeler tout les nominations et récompenses qu'il a pu avoir et cela est plus que justifié pour son réalisme bluffant et cette fresque de l'amour des personnes âgées qui est tellement peut représenté au cinéma.


Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva parlons-en, on savait déjà qu'il n'y avait pas d'age pour voir d'excellent comédien au cinoche en témoigne l’écart de 78 ans des deux nominées aux oscars dans la catégorie meilleur actrice 2013 (7 ans et 85 ans). La l’alchimie prend immédiatement entre les 2 acteurs Français, on sait tout de suite que la qualité à jouer des deux acteurs est présente, on le sent grâce à cette complicité à l'écran (monsieur et madame tout le monde) Haneke a trouvé le duo parfait. On pourrait presque regretter pour Riva qu'elle n'est pas eux l'oscar, gagné par Jennifer Lawrence que j'ai trouvé inférieur, mais bon après c'est l'avis de chacun. Quand à Jean-Louis il réussi à garder le rythme infernal que lui impose le jeu de Riva.


Pour revenir à l'histoire on sait qu'avec Haneke on se dirige pas vers un mélodrame ou on nous vend généralement quelque chose de tire larmes avec la technique du yoyo, le passage rempli de bonheur et qui passe soudainement à quelque chose de tragique, ça le dont souvent de faire chialer le spectateur et la musique n'arrange rien. La on vie avec les deux personnages on est dans leurs quotidien son tomber non plus dans la banalité et l'ennuie. On y voit l'incroyable Emmanuelle Riva tomber dans la décrépitude, la sénilité qui la dévore et son mari Jean-Louis Trintignant dont l'agonie est sans doute aussi forte pour lui de la voir dans cette état. Et la est toute la force du film car il véhicule des émotions surpuissante sans faire appel à tout le lot pyrotechnique, rien du tout. Mais il y a aussi cette amour qui est présent tout le long du film (le titre ne pouvait pas être mieux choisi). Un amour qui subsiste même avec la maladie et que Jean-Louis Trintignant s'efforce à garder.
La touche Isabelle Huppert et très intéressante aussi car elle est la fille du couple et pourtant elle ne saisie pas le lien qui unissent ses parents. Elle rajoute cette note d'incompréhension et de jugement de la famille sans bien saisir tout les éléments. La encore quelque chose qui touchent une grosse partie des gens, le jugement avec pourtant au départ une volonté de bienveillance.



Haneke note la fragilité de la vie et nous fait redescendre de dix étages
avec cette criante réalité qu'est Amour.



Ma note de 7/10 parait contradictoire avec tout le bien que j'ai pu dire de lui au dessus, mais le film me met complétement mal alaise, (un peu comme La Chasse d'ailleurs, dans un autre registre). La on parle de quelque chose clairement réel qui est le quotidien de million de personnes. Une chose qu'on ne souhaite pas vivre peut importe le coté, malade ou spectateur. Malade parce qu'on prend conscience que notre cerveaux fou le camp et qu'on va faire souffrir nos proches et le spectateur qui voit son conjoint ou son parent dépérir, oublié les souvenirs jusqu’à les oublier eux, comme si il ne restait plus que l'enveloppe corporelle mais que l’intérieur avait disparue. Le cinéma et avant tout un divertissement et je l’apprécie car c'est un moyen de s’évader, de voyager, de découvrir. Il peut aussi renvoyer à des événement de ça vie (histoire d'amour, pertes d'un proches, enfances et nostalgie...). Mais la cette réalité de la vie est mise en scène avec brutalité, aucune pincette rien du tout! et forcement en découle cette vision noir de la vie, le moral qui en prend un violent coup. Car à ce niveaux la je le classerai presque comme un documentaire. Mais un documentaire de l’extrême dans la plus pure intimité du couple, chose qu'on ne verra jamais d'aussi prêt. Mes émotions était bien sur en éveille mais je peux pas dire que j'ai passé un bon moment sur ce film.


Il est l'un et restera l'un des films les plus déstabilisants et éprouvant que j'ai pu regarder jusque la. Une représentation cru, belle et impitoyable de l'amour dans les derniers jours d'un vieux couple. Un film conscient qui nous montre la difficulté et le fardeau que peut être le poids des années qui s'accumule sur notre dos. The end...

Créée

le 27 juin 2017

Critique lue 295 fois

5 j'aime

Ben Ji

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