Angèle et Tony, c'est l'éternelle histoire des opposés qui se rencontrent et s'attirent. Classique, vu revu et corrigé, mais toujours touchant.
Angèle dans le rôle de la rebelle, Tony dans celui du nounours bourru.
C'est pas d'une originalité débordante mais ça reste crédible.
c'est même presque poétique par moments, mais ça ne prend pas: comme si on tenait absolument à nous faire voir des sentiments, nous émouvoir avec du vent. On y croit sans y croire, on sait comment ça va se terminer et pourtant on n'est pas plus impatient que ça, pas plus impliqué.
bref ça ne marche pas (en tout cas pas sur moi)
La faute à qui?
Aux acteurs? A priori non, ils ont l'air bons, je n'ai rien à leur repprocher ormis la démarche de la fille qui me donnait le mal de mer, son air d'oiseau tombé du nid trop tôt qui donne envie de la secouer ou de la soutenir suivant les moments, ça agace mais je pense que c'est le but du personnage de ne pas laisser le spectateur indifférent.
A l'histoire? Il n'y a pas la surprise de savoir ce qui nous attend, mais ce n'est pas toujours un handicap, là encore ça se veut touchant, les rapports avec le fils d'Angèle sont assez bien traités
Aux musiques? Sans doute, on a l'impression que le son a été mis bien fort pour nous faire ressentir les moments voulus émouvants, dramatiques.... une musique de bourrin, trop appuyée, et qui n'a pas servi le propos du film
Au contexte? Au contraire les marins de normandie ça ne fait pas rêver, mais ça donne un côté terroir au film, ça rend le caractère de Tony plus crédible.
A la réalisation? Je pense que c'est ce qui m'a le plus perturbée, cette façon de couper certaines scènes, d'arriver sur des actions déjà commencées, de n'avoir que "le résultat" et pas la construction, alors que le film ne devrait être que ça, la construction de la relation entre deux personnes, on a l'impression que le film reste à l'image de Tony, bourru, ne voulant pas trop en montrer (mais avec des musiques pour nous faire croire le contraire). Et en même temps si le film en avait trop montré on l'aurait accusé de trop jouer dans le pathos.
L'ensemble manque de substance, de cohérence, de sentiments, de ce petit quelque chose qui m'aurait permis d'y croire, d'y adhérer.