• Cette critique inclus les spoilers du film. A lire pour ceux et celles qui ont déjà vu le film à priori -


Amateur de science fiction et de thriller, Annihilation piquait fortement ma curiosité et je n'ai pas été déçu. Ce film fait preuve d'une grande maîtrise générale et arrive à me surprendre. Je vais prendre un peu de temps à introduire le film pour bien poser l'ambiance du film et permettre sur cette base donner mon avis et mon analyse sur le film. C'est important car le film utilise des mécaniques simple mais essentiels pour imprimer le ton, apporter des éléments de réponses ou au contraire engluer le spectateur dans une forme d'incompréhension qui sert à l'intrigue et à son développement.


Contrairement au genre Thriller qui veut que le décore, les personnages et surtout la pression monte lentement, ici le film vous met dans une zone d'inconfort rapidement.
La mécanique est simple. Un rythme lent globalement pendant tout le film entrecoupé de séquences rapides et stressantes. Le rythme très maîtrisé très méthodique rend son visionnage très agréable. Chaque lenteur ou au contraire accélération n'est pas gratuit et sert le développement du film. Les personnages bien écrit et les lieux utilisés dans le film sont parfaitement choisi pour avancer.


Dès les premières secondes, le film prend place dans une zone de confinement rempli d'individus quelconque rangés comme des piquets derrière un homme. Lena - incarné par Natalie Portman - est assise sur l'unique chaise de la salle et cette homme lui fait face. La caméra vissé sur le visage menaçant du responsable en combinaison, ce dernier se penche sur la jeune femme affaibli et qui on le comprend très vite, doit rendre des comptes dans une opération qui à semble t'il a subi des pertes importantes. Les questions file tour à tour et Lena est confuse, elle ne semble pas en mesure de se rappeler les détails de l'opérations, ce qu'il s'est passé, que ce soit les morts ni les circonstances de leur disparitions. Ce rapport de situation nébuleux nous met directement dans l'ambiance et n'est là que pour stresser sans imagination possible le contexte. Le plan d'après nous envoi dans l'espace avec une vue de 3/4 de la Terre, sur un plan fixe qui se charge de nous présenter l'arrivée d'une météorite qui va pénétrer dans atmosphère. Dans la foulé un plan d'ensemble nous introduit un paysage de bord de mer qui focalise sur ce phare ou va venir s'écraser la comète et faire apparaître en son épicentre une espèce de bulle difforme et multicolore (comme du pétrole) grandissante qui va continuer à s’étendre au delà du Phare. Le cadre est posé.


Après cette monté en pression bien énigmatique, nous revoilà quelques jours en arrière. Nous revenons à un rythme plus lent et ces là que nous voyons les outils qui se mettent en place, le développement de l'intrigue avec l'introduction des personnages. On remarque assez rapidement les méthodes de cadrages avec des plans souvent d'ensembles qui introduisent les bâtiments et les personnages qui s'y trouvent. Des plans souvent d'assez loin comme pour spécifier que le personnage est important mais que l'ambiance, les sujets développés vont primer.


Lena est à nouveau introduite cette fois ci dans une classe dans un lent travelling. En tant que professeur de biologie, on la voit avachi sur sa table, elle donne des cours à une poignée d'élèves silencieux. Ils écoutent cette professeur introduire le sujet du semestre : la leucémie d'une jeune femme enceinte sans que celà semble la déranger plus que celà, Lena semble être dans sa routine habituelle. Le sujet de la leucémie déjà grave qui touche une patiente sensé donner la vie est un sujet très sensible. Ce détachement est une façon d'introduire Lena comme étant assez dépressive ou affecté d'une manière ou d'une autre. Cette froideur et le refus quelques secondes plus tard avec un collègue de se rendre à une soirée pour "décompresser", montre l'état mentale de la professeur. On comprend rapidement qu'en rentrant chez elle afin de repeindre les murs de sa maison en blanc - un besoin de changement ou une façon de tuer l'ennuie de la solitude - que son mari Kane est parti en mission et n'est pas revenu depuis 1 an. Lena se met à pleurer

EmmanuelHeurtier
8

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Créée

le 21 mars 2018

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Dr Manhattan

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