Mutation(s)

Une entité alien échouée sur Terre et annexe lentement ses alentours en les dévorant d’un champ de lumières hallucinantes. Craignant l’envahissement progressif à toute la planète, armée et scientifiques envoient sur place des missions d’analyse dont personne ne revient, sauf un soldat dans un état complètement égaré. Le raid suivant inclut son épouse généticienne, qui nous embarque dans le périmètre maudit et avec qui nous découvrons les prodigieuses mutations de l'environnement muté, animaux dangereux, bourgeonnements végétaux fantastiques et minéraux insolites. Evidemment les membres de cette équipe comme des précédentes ne devraient pas échapper à la règle. Pour éviter l’annihilation ou plus exactement l’hybridation à terme de notre monde, il leur faudra survivre, comprendre et exploiter l’inexorable fonctionnalité alien, tandis qu’une aventure sentimentale parallèle, analogue malgré des enjeux évidemment plus personnels, se dénoueront pour notre couple de l’étrange.
« Mutation » aurait été un titre peut-être plus significatif, illustrant le fondamental incontournable de l’évolution de toute structure, tant à l’échelle d’un monde que d’une personne. Malheureusement la mise en scène gâche le sujet par des lenteurs évitables, des dialogues mous et pseudo-profonds, un sentimentalisme limite niais et un enjeu amoureux qui se noie dans la salade. Sans arriver à la cheville de 2001, le film reste sympa et tout de même assez fin pour rester ouvert aux suspens, aux potentiels d’altérations et à la re-création.