Intriguant de bout en bout, Annihilation a tout du film malade. Intéressant donc, mais malade. Quand il ne lorgne pas vers Stalker ou Solaris, le film s'installe dans un faux rythme pesant. La direction artistique y fait pour beaucoup, le décorum par petites touches kitsch, les effets visuels poisseux, lens lares, iridescences, tout cela s'ajoute pour livrer une réflexion métaphysique sur l'amour, la mort, le deuil, le rapport au vivant, l'autre (l'étranger), la résilience et, en filigrane, une histoire finalement de body snatcher. Au rayon des loupés : les "monstres" en CGI, certains personnages sans le moindre fond. Au rayon des réussites: l'ambiance hallucinée d'un groupe de femmes en mode commando pour une opération qui a tout de l'expédition suicide vers l'inconnu, le fil d'une histoire intime qui se tresse dans une histoire plus vaste et éminemment philosophique, les montées d'adrénaline avec les curieuses modifications/ mutations/ hybridations et aussi le son.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2018 et Les meilleurs films originaux Netflix
Créée
le 13 nov. 2018
Critique lue 74 fois
D'autres avis sur Annihilation
Après une belle série de ratés cinématographiques, débarque enfin le film Netflix le plus prometteur. Un projet SF avec Nathalie Portman, par un jeune réalisateur dont le premier film Ex Machina...
Par
le 13 mars 2018
217 j'aime
56
Les premières minutes du film nous plongent d'emblée dans une ambiance de mystère qui restera un des points forts d'Annihilation. Léna (Natalie Portman) est interrogée par un homme en combinaison NBC...
Par
le 13 mars 2018
173 j'aime
2
J’ai le cœur qui bat à 100 à l’heure, mes mains tremblent, j’encaisse. J’encaisse ce qu’il vient de se passer, ce qu’il vient de se dérouler sous mes yeux. L’expérience est traumatisante et laissera...
Par
le 12 mars 2018
115 j'aime
16
Du même critique
Patrick O'Brian adapté: cela donne le meilleur film de 2003 (ou de 2004?) (une sortie française le 31 décembre !!!) et un nouveau somptueux chapitre réalisé par Peter Weir. Quête de soi, du double,...
le 2 juil. 2013
7 j'aime
2h20 longues et échevelées convoquant tout un petit monde de pop stars, d'icônes hollywoodiennes, de clichés californiens sous couvert d'une intrigue parano aux relents quasi-ésotériques ne...
le 9 août 2018
5 j'aime
Sortit en 1970, ce western européen est un bel exemple de film disruptif. L'adjectif est à la mode, l'était-il à cette époque charnière et contestataire? Sous une certaine forme sans doute. En tous...
le 8 juin 2018
4 j'aime
