L'Aventure intérieure 2 : À la recherche de Janet Van Dyne

Bien supérieur au premier Ant-Man, qui était certes jouissif et un peu différent des autres films Marvel, cette suite utilise mieux ses personnages (y compris Hope Van Dyne, Luis et les méchants, qui ici ont une personnalité mieux développée, un meilleur character design et n'arrivent pas comme des mouches dans la soupe).

Tandis que le premier film n'était qu'une vulgaire confrontation entre Ant-Man et un méchant banal utilisant mal son équivalent des comics Marvel (Pourpoint Jaune), la suite rend Hope Van Dyne plus appréciable (avant, elle avait une coiffure de snob frigide comme le disait Luis), et les méchants sont plus menaçants en plus d'avoir de véritables raisons d'agir ainsi (sauf Sonny Burch, mais c'est un mafieux).

Beaucoup ont crié que Ant-Man se faisait voler la vedette par la Guêpe, mais je ne suis pas d'accord : le film est un plutôt un équivalent des Avengers concentré sur les maîtres de l’infiniment petit et du gigantisme. Ant-Man a autant son heure de gloire que la Guêpe, Hank Pym, Janet Van Dyn et le Fantôme.

D'ailleurs, le Fantôme reste intimidant et agit ainsi parce que victime d'une expérience en lien de près ou de loin avec Hank Pym : le Fantôme se désintègre petit à petit et agit comme un cancéreux obligé de faire des exactions pour obtenir un remède absolu et fiable contre la maladie.

Les blagues fonctionnent, le jeu d'acteur est assez bon (bien que Sonny Burch est assez bizarrement doublé, mais bon c'est un mafieux bien méchants, alors...), le rythme est correct, l'action jouissive et cohérente.

En plus, on appréciera les références à L'Aventure Intérieure de Joe Dante et aux comics Marvel sur la dimension subatomique, qui ont récemment ramené la Guêpe (disparue depuis Secret Invasion).

Certains verront également dans le Fantôme une petite référence à Metal Gear Solid, avec ses super-soldats aux capacités "surnaturelles" résultats d'une science sans précautions ou sans éthique.

J'ai en tout cas bien aimé Ant-Man et la Guêpe, et je n'y ai pas vu un film "castrateur" comme certains le disent, étant que tous les personnages sont utilisés de façon assez égale et créative les uns vis-à-vis des autres.

Le seul défaut que je lui donnerais est sa petite confusion entre la "magie" et la science et l'emploi de quelques clichés hollywoodiens qui seraient plutôt réservés à d'autres genres de films (comme l'habituel "on te fait pas confiance" → "on te fait confiance et t'es notre best friend forever" → malentendu / bêtise du héros → "on te déteste pour toujours" → la faute est réparée → "on te pardonne, désolé bro").

J'ai aussi aimé la scène post-générique faisant allusion à Avengers : Infinity War, mais j'aurais aimé qu'elle introduise d'autres méchants de comics.

Un bon point pour la fourmi géante faisant de la batterie.