Antoinette dans les Cévennes ne nous cache aucunement ses intentions, loin de là. Ce film se présente et se vend comme une comédie légère et rafraichissante idéalement pondue en période de détente estivale. Mais qu'est ce qu'on reste au ras des pâquerettes, c'est affligeant.
Ce film se construit et se dénoue sur des prétextes et et évènements tous plus absurdes que bidons. Le rythme de ce film compact d'1h30 se montre particulièrement inégal. Au début, on n'a même pas le temps de découvrir les personnages qu'on nous entraine au fin fond des Cévennes en quête d'un random qu'on a vu 30 secondes chrono à l'écran. Déboussolement/20. Puis, on patauge dans la gadoue entre disputes digne des feux de l'amour et moments de vide et de tristesse avec l'âne.
Les personnages n'apportent absolument rien au cinéma. Clichés, pas toujours convaincus de ce qu'ils racontent; plats et sans intérêt. Ils ne sont même pas drôles, à moins que vous adhériez au rire particulier (insupportable) de Laure Calamy. Et, je doute qu'ils connaissent une évolution particulière. Je pense bien que Vladimir se retrouvera bien rapidement un bouche trou et qu'Annette se refera avoir de nombreuses fois. On ne peut même pas parler d'un cheminement (propre et figuré) rédempteur et salvateur.
Ce film dans son intégralité se montre tout aussi vide qu'inutile. Même les paysages fascinants que la montagne peut nous offrir ne sont pas exploités. En somme, une comédie française bien débile comme on les connait si bien.