Apocalypse 2024 est un de ces films qu'on croyait nanardesques ou même nuls et qui se révèlent bons, faisant office d'oasis dans le désert.
Le pitch de départ avait tout pour m'énerver : un homme et son chien télépathe sillonnent les routes à la recherche d'une « femelle » à baiser (ou plutôt violer) et de nourriture.
Je pensais que j'allais m'énerver par rapport à la culture du viol dont traite ce long-métrage. Il décrit un univers dans lequel les femmes sont des proies, comme dans le monde réel, mais qui sont systématiquement persécutées, violées et tuées par les « bandits ». Mais ce qui a été le pompon, le moment où j'ai cru que le film rentrerait dans des clichés vus et revus dangereux car véhiculant une mauvaise vision des femmes et des relations amoureuses, c'est la scène de la rencontre avec la femme. Je me suis dit « oh non ça y est elle va tomber amoureuse de lui », et, malheureusement ça n'a pas coupé. Fort heureusement il y a un twist quant à cette relation, et ce n'est pas totalement le cas. Je ne spoilerai rien ici.
Cependant, grâce aux twists, le rapport que j'ai entretenu avec le film s'est amélioré. Mais malheureusement, ce n'est pas pour autant qu'on peut dire que les personnages sont bien écrits, surtout, donc, la jeune femme. Son développement est assez incohérent, enfin de mon point de vue (surtout la toute fin).
Cette œuvre a tout de même de très bons côtés, puisque les dialogues (et la VF) sont merveilleux (ironiquement, bien-sûr), le personnage du chien construit tel un singe-savant est également savoureux. Et puis la musique arrive à créer cette ambiance si particulière de fin du monde.
Mais ce que j'ai préféré, ce qui m'a franchement fait rire, c'est cette fin sarcastique, qui fait un pied-de-nez aux fins habituelles.
En somme, ce film qui pourrait passer pour de la série B se révèle bien meilleur que ce qu'il donnait à espérer, et c'est très bien comme ça.