Pfou !
On commence ce film, nous pensons avoir affaire à une comédie romantique, et nous l'achevons ... le souffle coupé.
Rappel du pitch : Un homme arrive en retard à un rendez-vous. Alors qu'il tente de rappeler celle qui pourrait être La femme, il reçoit un appel hasardeux d'un soit disant militaire affirmant que la guerre nucléaire a été lancée.
Comment de ce simple appel, nous verrons l'escalade de la terreur tandis que notre héros tente désespérément de retrouver la femme qu'il aime pour s'enfuir à temps avec elle.
Pendant les trois quarts du film, l'une des principales questions est : l'information était-elle véridique ? Nous assistons à une course contre la montre sans savoir si ce à quoi nous assistons n'est juste qu'une grosse blague, que toute la panique n'est provoquée que sur un appel faussé à la Orson Welles. Et la pléthore de personnages accompagne cette interrogation. Des premiers témoins à entendre la nouvelle jusqu'à la réponse finale, nous avons affaire à des portraits étranges des citoyens américains. L'intrigue ayant lieu à une heure intercalaire, quatre heures du matin, une heure où les rues sont surtout habitées par les fétards, les lêves-tôts, ou les habitants de la nuit. L'excentricité qui tourne autour de ces personnes, même le caractère légèrement rêveur du personnage principal, bien loin du classique héros hollywoodien semble contredire toute réelle gravité de l'évènement. Nous refusons d'y croire, et seuls ceux qui marchent sont des naïfs ou des fous.
Sans révéler la réponse à cette question, le film se conclut par une peinture de l'équilibre précaire de la vie contemporaine et civilisée. Une seule appel à la bombe, et tout dégénère très vite, et au milieu de tout ce fracas, nous voyons l'évolution en quelques heures de cet amoureux transit poli et un peu timide.
Très bon film.