Comédie hallucinée dans la veine d After hours. Ou comment un ragot téléphonique délirant, ainsi que la peur viscérale des singes savants que sont les hommes, peut se propager comme une trainée de poudre de folie à travers toute une ville et tout transformer en apocalypse. Je ne me suis pas autant marré devant un film catastrophe, cruel et sanglant depuis longtemps.
On passe d une scène folle à la démesure suivante et au désastre d après, où la raison et la proportion s éloignent de plus en plus en une sorte de maelstrom insensé dont on ignore jusqu à quelle profondeur on peut crouler. Et dans cette descente aux enfers, une seule constante qui maintient son nez hors de la tornade : l obsession amoureuse d un bon petit couple, luttant contre vents et marées contre les éléments, tel Buster Keaton, imperturbable dans sa lutte contre les éléments.
Jusqu à la fin, bien moins marrante, ou le canular s avère vrai, peut-être parce qu il a aura été propagé dans tout le pays !