Sam Peckinpah nous entraîne dans une sombre histoire au coeur d'un Mexique misérable où pauvreté, crasse, larmes et sueur sont omniprésentes.
Les routes ne sont que de vulgaires chemins poussiéreux et rocailleux, les chambres d'hôtel miteux font passer les Formule 1 pour des palaces et les voitures plus cabossées les unes que les autres attendent avec impatience l'heure d'une retraite bien méritée.
Disons le franchement : le film reste quelque peu bancal entre scènes jouissives, comme celle de la rencontre entre tueurs et famille d'Alfredo qui succèdent à d'autres un peu longuettes comme celle du pique-nique (sympa quand même le bref passage de Kris Kristofferson).
Néanmoins on reconnait bien la patte de Peckinpah avec l'utilisation du ralenti utilisé heureusement dans ce film avec parcimonie.
L'absence de têtes d'affiche, je n'inclus pas Warren Oates, excellent, dans cette catégorie, n'est absolument pas un handicap dans ce film que je définirais comme poisseux et où il est pratiquement impossible d'avoir une réelle empathie pour l'un des personnages.
Il en résulte un film un peu trop inégal pour nous enthousiasmer totalement et ce malgré quelques scènes marquantes et parfaitement réalisées.