Arlington Road est un thriller grand public qui n'est psychologique qu'en ses 10 dernières minutes, touchant du doigt un semblant de nuance. Le long métrage de Mark Pellington fourmille de bonnes idées à mettre en scène mais fait preuve au final de terribles maladresses qui perdent le spectateur vers le second tiers du film.


Le film raconte l'histoire d'un certains Michael Faraday (incarné par Jeff Bridges), professeur d'histoire contemporaine à l'université, rongé par le meurtre de sa femme lié à une secte terroriste qui menace la vie des bons citoyens des Etats Unies de l'Abbé Rick. Son nouveau voisin Oliver Lang (incarné par Tim Robbins) est soupçonné, par le protagoniste, de faire partie d'une de ces sectes. S'engage alors une enquête aux incessants rebondissements sans grand intérêts pour un final qui a pourtant de l'ambition. Le scénario du film reste très convenue et nanardesque à souhait et ne tente aucunement d'apporté une quelconque nuance. Malgré un début qui prend son temps pour mettre en place les enjeux du film à travers une narration efficace, le long métrage se perd dans des défauts de mise en scène qui n'arrivent pas à soulever une ambiance angoissante. Hormis certains dialogues bien découpés restant sur des idées simples de champ contre champ, la mise en scène perd terriblement en saveur par ses surexploitations de plan rapprochés pris en biais. Quant aux peu de scènes d'actions, légitime à un thriller, elles sont complètement ratés si bien que l'on ne comprend plus les rapports de forces entre les personnages. Cependant la scène final constitue le passage le mieux exécuté du film et relève les intérêts portés sur celui-ci, mais déçoit tant elle met exergue ce qu'aurait pue être le long métrage. Accompagné d'une bonne BO d'Angelo Badalamenti (Twin Peaks), certaines scènes auraient gagnés à êtres mieux exploitées afin d'appuyer les tensions entre les personnages qui ne se limitent qu'à des froncements de sourcils pénibles.


Néanmoins, le film garde une intrigue appréciable parsemée de bonnes idées dont une introduction très réussie aux premières allures d'un roman noir. Et un final surprenant qui trahis les ambitions du réalisateur à vouloir nager à contre courant des films aux fins glorieuses.

Garmonbozia_
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le 11 janv. 2021

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