Tirée de la série et du jeu vidéo du même nom, ce film concentre ici l’impitoyable guerre que se livrent à travers les âges les confréries des Assassins et des Templiers, dont l’enjeu est de posséder la Pomme d’Eden, théoriquement capable pour qui la détient de déposséder l’humanité de son libre-arbitre. Les premiers souhaitent qu’elle reste cachée pour ne pas qu’elle tombe entre de sombres mains, tandis que les seconds y voient l’instrument d’asservissement des hommes à leur religion.
La science ayant aujourd’hui remplacé la foi, des descendants de Templiers enlèvent en 2016 des descendants d’Assassins, les forcent à se connecter à leur machine à régresser dans le temps et les gênes, pour trouver où se cache l’objet divin, perpétuant leurs combats épiques de 1492, par possession d’ancêtres interposés.
Il ne faut pas craindre la surutilisation de la pédale d’accélérateur pour apprécier cet heroic fantasy, savoir négliger les nombreuses incohérences, et faire fi d’un scenario un peu décousu. Ceux qui aiment la baston mystique et la SF, et qui passent ce cap, se délecteront d’une succession de régressions transtemporelles et synchrones, d’un tourbillon d’étourdissants combats et voltiges, de véritables chorégraphies d’art martiaux, de lumineux effets spéciaux, dans une valse d’aventures incarnées par un casting bien commercial de stars (Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jeremy Irons, Charlotte Rampling, Brendan Gleeson…). Telle est la seule ambition, atteinte certes, de ce spectacle d’actions bing-bang intertemporelles.