Euh... nan...

Je ne suis pas particulièrement fan de la licence Assassin’s Creed. Pourtant, j’adorerais. Je me rappelle avoir acheté le premier jeu le jour de sa sortie sur Playstation. Je me rappelle avoir littéralement emporté dans son intrigue. Je me rappelle en avoir pris plein les yeux avec l’esthétisme du jeu. Mais un bug du jeu, une mission qui me fut impossible de terminer et j’ai fini par mettre le jeu de côté. Je ne suis jamais retourné. Les jeux suivants sont sortis, sans que je m’y attarde, n’ayant pas fini le premier, à chaque fois en regrettant d’avoir raté le train.

Avec la sortie du film, je n’avais qu’une attente, être suffisamment happé afin de me pousser à retenter le premier jeu !

Nous sommes en 1492, en Andalousie, en Espagne. L’inquisition espagnole est extrêmement agressive et n’a de cesse de traquer ses opposants. Les troupes d’Isabelle la Catholique et Ferdinand V combattent les Musulmans et tentent de récupérer la ville de Grenade ! Dans le même temps, au cœur du quartier général de la Confrérie espagnole des Assassins, Aguilar de Nerha (Michael Fassbender) prête serment et jure de donner sa vie dans la lutte contre l’ennemi millénaire que représente l’Ordre des Templiers. Cela passe par les empêcher de mettre la main sur un mystérieux artefact, la Pomme d’Eden !

Beaucoup plus tard, plus de cinq siècles pour être exact, en Californie, Callum Lynch (Angus Brown), un jeune garçon, découvre avec horreur que son père a assassiné sa mère!Terrifié, il n’a pas le temps de faire quoique ce soit que son père lui intime l’ordre de s’enfuir et de vivre caché alors qu’une rangée de 4X4 noirs débarque pour capturer son père ! On peut distinguer, dans l’un des 4X4, une croix pattée, symbole de l’Ordre des Templiers.

Nous sommes enfin en 2016, dans le présent, on retrouve Lynch (Michael Fassbender), adulte et sur le point de recevoir l’injection létale des condamnés à mort ! Pour homicide volontaire ! Alors qu’il est déclaré mort, il se réveille, cependant, quelques temps plus tard à Madrid ! Avec à son chevet la scientifique Sophia Rikkin (Marion Cotillard). Des gardes partout, beaucoup d’autres personnes dans son cas, un bâtiment d’où il est impossible de s’enfuir, et beaucoup de scientifiques travaillant pour la fondation Abstergo.

Sophia explique à Callum que cette fondation, qui est en réalité une façade pou l’Ordre des Templiers à notre époque, a pour but d’améliorer l’humanité en cherchant des moyens d’éliminer la violence ! Pour cela, ils ont besoin de la Pomme d’Eden ! Mais personne ne sait où se trouve cet artefact depuis cinq siècles ! Sophia qui est une scientifique exceptionnelle, a mis au point une machine incroyable, l’Animus, qui permet de synchroniser le cerveau de personnes vivantes en 2016 à leurs très anciens aïeuls ! Un moyen fantastique de replonger dans l’Histoire et de découvrir des secrets incroyables, comme l’emplacement de la Pomme !

Malheureusement, cette synchronisation est le plus souvent mortelle, pratiquement toujours handicapante avec de graves séquelles, et tout le temps douloureuse. Et trouver les bons descendants pour avoir les bons souvenirs n’est pas chose aisée.

Callum est alors équipé de deux lames de poignet ayant appartenu à Aguilar de Nerha, puisqu’il en est un très lointain descendant ! Alors que Callum est branché à l’Animus et qu’il est soumis à une régression, il plonge alors dans les souvenirs d’Aguilar, contenus dans son ADN ! Alors que Callum revit, comme s’il y était, la vie de son ancêtre, Sophia et son équipe, grâce à un équipement de pointe, peuvent également voir et entendre ces événements !

Aguilar est alors en mission avec son mentor Emir (Matias Varela), Maria (Ariane Labed) et d’autres assassins, tentent de secourir le sultan Muhammad XII (Khalid Abdalla). Ce dernier est en passe de donner la Pomme d’Eden aux Espagnols, et à l’Ordre des Templiers, en échange de son fils ! Mais la mission prend une mauvaise tournure, et la vie d’Aguilar, et donc la mission de Callum pourrait prendre fin plus vite que prévu…

Surtout, Sophia, et son père Alan (Jeremy Irons) se sont-ils déjà posé la question de savoir les effets secondaires que peut avoir l’Animus sur les gens ? En « réveillant » ainsi les souvenirs cachés dans l’ADN de ces descendants de la Confrérie des Assassins, ne risquent-ils pas, également, de redonner « vie » à cette Confrérie disparue ? Ne risque-t-il pas, ainsi, de ramener, eux-mêmes, leurs plus féroces adversaires ?

Franchement, comme dans le jeu-vidéo, j’adore ce principe de l’Animus qui peut « connecté » un ancêtre des temps très anciens à l’un de ses descendants à notre époque. J’aime beaucoup le principe de souvenirs inscrits dans l’ADN, le principe de mémoire génétique poussé au maximum. Du coup, cette succession de scène entre présent et passé, c’est vraiment grisant.

Malheureusement, le film est d’une lenteur incroyable ! Et si la partie en Espagne en 1492 est palpitante, prenante, celle en 2016 est absolument soporifique ! Le gros souci, venant, pour moi de la trop grande importance de l’intrigue du présent (trop absurde) par rapport à celle palpitante du passé ! Et malheureusement on est plus souvent dans le présent que dans le passé.

Autre gros souci du film, le casting ! Michael Fassbender, c’est un véritable calvaire ! Ce mec ne dégage jamais la moindre émotion, il est toujours aussi lisse que les fesses de mes jumeaux, toujours aussi inexpressif que la statue en bronze d’un légume ! Si cela peut coller pour un personnage comme David dans Alien, où il est un robot, cela ne passe pas du tout pour un être humain ! Ne parlons pas de Marion Cotillard, toujours aussi mauvaise, histoire d’être régulière avec ses autre films.

Bref, une grosse déception ! Une intrigue branlante, un déséquilibre entre le passé (passionnant) et le présent (trop ridicule), un casting foireux et un final qui laisse à désirer. Quel dommage, car le postulat de base est excellent, les possibilités tellement plus intéressantes que le chemin choisi par le réalisateur. On aurait pu avoir quelque chose de génial, on se retrouve avec un film vraiment moyen, voir médiocre. Le casting ne sert vraiment pas le film en plus.