Le film a les défauts de ses qualités.
C'est un beau bordel, qui part dans des directions divergentes.
On est un peu embêté pour crier au génie ou à l'arnaque.
Il tire a boulets rouges sur les réseaux sociaux, en mettant en avant et en les victimisant, 4 filles qui sont l'essence même de ses réseaux basés sur la futilité, l'immédiateté et l'ignorance.
Dans l'absolu, elles seraient tout à fait capable d'être de l'autre côté du fusil dans la chasse à l'homme finale.
Elles passent leur temps à filmer les événements au lieu de les regarder. A s'abreuver de messages au lieu de se parler. L'important pour se sentir vivant c'est de transmettre et de partager tout et surtout n'importe quoi.
Pourtant ce qui est sympa dans ce long métrage, c'est qu'à un moment on sent que le réalisateur se lâche. Il se fout complètement de son histoire, du réalisme et préfère faire l'apologie de série Z japonaise. On a l'impression qu'il a fini le film sous acide.
Et puis sa fin est doublement réussie, l’interrogatoire qui met à jour le "pourquoi" qui a poussé le hacker à mettre la ville à feu et à sang, est un pur moment de non sens et de feed back. Quand à la fanfare qui déroule le générique au milieu des cadavres et de la cité détruite je n'ai toujours pas compris ce qu'elle faisait là (si quelqu'un à une explication, je suis preneur...) . Mais c'est ce sentiment de "surréalisme ubuesque" qui a finalement emporté mon adhésion et le 7 que je lui ai mis (mais c'était peut être un généreux!)