C’est l’histoire d’un scientifique qui étudie les phénomènes de transe et tente de les reproduire en laboratoire. Le tout n’étant pas super réglo, il finit par expérimenter sur lui-même après un voyage chez une tribu amérindienne. On est ici en plein cinéma fantastique. Les thèmes sont ceux de Russell c’est à dire un mélange de mystique et d’ésotérique. De citations religieuses et de doux blasphèmes. Un goût certain pour le bizarre et la transformation physique. La question que pose Russell dans Au delà du réel est celle de la survivance de la transe, du monde onirique dans la réalité tangible. Il va même jusqu’à se demander si l’homme ne peut pas accéder à une précédente version de lui-même via un voyage intérieur. Les délires sont représentés par un fatras baroque new age et superpositions d’images effrayantes de crucifixions et de rires diaboliques. On partage la peur du héros mais aussi de ceux qui assistent impuissants à ses mutations corporelles qui nous montrent que la transe peut avoir des répercutions dans la réalité physique. Suspens et ambiance surréaliste, le compte est bon !