Saulnier n'en est qu'à son quatrième film et il possède un certain nombre de tics. D'un film à l'autre il fait planter des couteaux dans le corps de ses personnages et se plaît à faire tirer des coups de feu de façon inattendue. Il ne fait pourtant pas ici le même film que les deux précédents, mais ces choses reviennent comme une constante dans ses productions, à trop utiliser ces choses censées surprendre, ça finit par ne plus surprendre. Jouer avec ce genre d'effets peu marcher, mais les resservir à chaque fois les rend nettement moins efficaces. Voir Alexander Skarsgård en G.I, lui qui était l'un des principaux personnages de la série génération kill est assez plaisant et ce n'est surement pas un hasard si Saulnier lui a confié ce rôle. Le ton du film est difficile à cerner, on ne sait pas vraiment où veut en venir son réalisateur. L'image est belle, mais certaines scènes pourraient être plus efficaces, tel que l'instant dans lequel les flics se font tirer dessus. La scène fonctionne mais, on ne sent pas la peur des flics, ni l'impact des balles. Alors oui Saulnier nous montre l'action et le résultat de ces tris, mais en voyant cette scène on se dit qu'il pourrait mieux faire, avec des plans différents. On voit l'horreur mais on ne sent pas une seconde l'horreur que vivent les personnages. Et puis bon c'est tout même une bande de flics face à un seul homme, alors oui l'homme tire à la mitrailleuse, mais les flics eux sont entrainés et ont des stages de tirs, là ils ne savent pas tirer. Ils ratent toujours la cible. Le ton choisi par Sauliner est lent. La lenteur n'est pas un problème quand on ne fait pas des scènes qui sont plus pleines que vides, 2 h c'est bien trop pour raconter ce que conte Saulnier.