Mike Myers endosse pour la seconde fois le costume d'Austin Powers dans une série de gags plus scabreux que jamais.

Il est bon de temps en temps de se retrouver au milieu d'une salle de cinéma en pleine crise de fou rire. C'est ce qui arrive quand on assiste à ce nouvel épisode d'Austin Powers qu'il est convenu maintenant de qualifier d'espion le plus déluré au service de sa gracieuse majesté. Cette fois, Austin (Mike Myers) est confronté à un périlleux danger personnel : le Docteur d'Enfer (Mike Myers) s'est approprié la libido (mojo en v.o.) d'Austin grâce à un petit voyage dans le temps. Austin perd alors tout son charme. Il n'est rien sans sa libido légendaire. Avec l'aide d'une collègue (Heather Graham plus sexy que jamais), il fera tout pour empêcher son ennemi juré de détruire la planète.
Avec Mike Myers, peu importe le scénario. La plupart de ses films ne sont qu'une suite de gags plus ou moins bien ficelés entre eux. Souvent ça casse (Quand Harriet découpe Charlie, Austin Powers), parfois ça passe (Austin Powers, l'espion qui m'a tiré). La réussite de ce deuxième épisode est due l'outrance qu'y s'en dégage. Tout est prétexte à l'amusement le plus gras. Le rire est situé bien au-dessous de la ceinture. À l'instar de certains sketches des Monty Python, Mike Myers donne dans le scatologique et le sexuel avec une déconcertante facilité. Son Austin Powers devient l'égérie sexy de toute une époque, les années 60. Ce personnage traduit à merveille l'insouciance du temps de la libération sexuelle. Il a le diable au corps et perd tous ses moyens sans sa fameuse libido, comme si le sexe était le seul moteur de sa vie.
On rit aussi beaucoup grâce au kitsch des décors et des costumes. Le réalisateur Jay Roach s'inspire de tout ce qui prédominait durant les années 60 : musique, comportement, vêtements, etc. Il est en totale symbiose avec son comédien qui tient ici trois rôles : Austin, le Docteur d'Enfer (comme dans le premier opus de la série) et Gras Double, un Ecossais sale, bruyant et vulgaire. Myers tient le film à lui seul. C'est là sa qualité et son défaut, car il a trop souvent tendance à en faire beaucoup. Mais toujours pour notre plaisir de spectateur qui se surprend à devenir aussi lubrique que ce personnage de plus en plus délectable.
RemyD
7
Écrit par

Créée

le 11 oct. 2010

Critique lue 403 fois

1 j'aime

RemyD

Écrit par

Critique lue 403 fois

1

D'autres avis sur Austin Powers - L'Espion qui m'a tirée

Austin Powers - L'Espion qui m'a tirée
SimplySmackkk
8

Austin Powers : L'Espion qui s'est distingué

La trilogie pop et immature des Austin Powers fait partie de ces quelques bonnes séries de comédies américaines des années 1990 à 2000 grâce à son énergie débridée et le décalage de son univers. La...

le 11 févr. 2020

9 j'aime

10

Austin Powers - L'Espion qui m'a tirée
Reivax890
2

L'Espion même pas drôle

Je dois être maso, j'ai détesté le premier film Austin Powers, mais bon autour de moi on me dit que je n'ai pas compris l'esprit de la franchise et qu'il me faudrait voir tous les films pour me faire...

le 17 nov. 2020

3 j'aime

Du même critique

À tombeau ouvert
RemyD
10

Calvaire nocturne d'un ambulancier new-yorkais

Scorsese retrouve son scénariste de Taxi Driver, Raging Bull et La Dernière Tentation du Christ, le calviniste Paul Schrader et offre à Nicolas Cage un rôle plus christique que jamais.En français,...

le 26 juil. 2022

35 j'aime

Sailor & Lula
RemyD
10

Seuls contre tous

David Lynch revisite le Magicien d'Oz, vu par les yeux d'un couple d'enfants devenus trop vite adultes par la brutalité du monde qui les entoure. Mai 1990, Bernardo Bertolucci, président du Jury du...

le 11 oct. 2010

32 j'aime

1

World Invasion : Battle Los Angeles
RemyD
1

Hollywood: boîte de prod pour l'armée américaine

Avec cet énième film d'invasion de vilains extraterrestres belliqueux, on constate amèrement qu'Hollywood fait toujours office de boîte de production pour l'armée américaine. Cette très longue...

le 15 mars 2011

28 j'aime

4