Décidément, mon changement de vue sur le film Austin Powers se confirme avec sa suite. Je n'avais pas beaucoup apprécié le 1er film et j'avais trouvé sa suite meilleure. 7 années plus tard, avec un peu plus de maturité et de culture ciné, j'ai saisi ce à côté de quoi j'étais passé dans le premier film. Et je l'ai bien apprécié.
Dans la foulée, j'ai donc décidé de me refaire "Austin Powers : L'Espion qui m'a tirée" et cette fois-ci, même si j'ai apprécié cette comédie, je ne l'ai pas considérée comme meilleure que le 1er opus.
Attention, il n'est pas très éloigné en qualité du précédent, il est simplement un cran en dessous.
Ce film a toutefois intégré de vraies bonnes idées. Je pense à Mini-moi, par exemple, qui ajoute à la fois un aspect comique et un aspect dramatique puisqu'il exacerbe la distance sentimentale entre le Dr Denfer et son fils Scott. C'est finement joué de réussir à jongler sur ces deux aspects a priori contradictoires grâce à l'introduction d'un seul et même personnage.
Ce qui est moins fin mais aussi efficace, c'est le personnage de Gras-Double. Un des personnages les plus dégoutants que j'ai pu voir au cinéma et qu'il serait inconcevable de nos jours d'inventer, sous peine de voir quelques associations tomber sur les studios et l'équipe du film. C'est donc un plaisir un peu transgressif de voir ce personnage repoussant et ce qu'en fait Mike Myers.
Mike Myers qui donne d'ailleurs encore énormément de sa personne en incarnant les 3 rôles.
Pour en finir avec les bons points, on peut citer aussi le jeu fabuleux avec les perspectives. C'est bien pensé, c'est bien réalisé et c'est assez drôle. La scène de la tente est d'ailleurs la meilleure de la saga à ce jeu là.
Seul regret : je me suis moins attaché au personnage d'Heather Graham qu'à celui d'Elizabeth Hurley. Ce n'est pas la faute de l'actrice qui incarne très bien son personnage de femme sûre d'elle et un brin séductrice mais plutôt de l'écriture de ce personnage, assez lisse au final.