Oshii, fidèle à lui-même...
Que dire?
Je suis parti très sceptique pour regarder ce film, m'attendant à un énième film live nanar qu'on regarde en se massant les tempes en attendant que ça passe.
Et puis pas du tout. C'est bon, voire très bon par moment.
Le choix d'Oshii d'avoir pris pour cadre une ville polonaise, et des acteurs polonais, est pour le coup un choix judicieux. On rencontre en effet du coup un jeu d'acteur plus "proche" de celui d'un jeu d'acteur traditionnel, ce qui fait qu'on adhère assez vite à l'ambiance.
Et pour autant, on retrouve le style du réalisateur : de longs plans contemplatifs où il ne se passe pas grand-chose, sinon rien, mais aussi le fameux toutou fétiche de celui-ci. Blague mise à part, on a peut-être quelques longueurs, mais étonnamment je ne me suis pas ennuyé devant un film où il y a très peu de dialogues. Peut-être grâce à une très bonne OST, ou à de très bons choix esthétiques qui captent l'attention (notamment dans la deuxième partie du film).
Scénaristiquement, cela reste très difficile à déchiffrer. Ash, une joueuse prodige du jeu Avalon, un jeu en réseau où les individus sont reliés à une machine via un casque virtuel, vivote dans un monde décrépit où chacun s'enferme dans sa propre coque vidéoludique. On dit que certains d'entre ces joueurs n'en ressortent parfois jamais, et qu'ils sont condamnés à rester en état de mort cérébrale pour le restant de leurs jours. Pour autant, on dit aussi que ces "Sans-retour" rejoignent Avalon, l'île légendaire où la Fée Morgane aurait conduit Arthur après sa mort. Cependant ce n'est pas la première préoccupation de Ash, qui se sent mise en rivalité avec un "Bishop" sans nom. C'est donc la recherche de ce mystérieux joueur qui va motiver le début du film.
Evidemment, comme c'est du Oshii, cela ne signifie pas pour autant que tout sera dit à la fin du film. Néanmoins, rien que pour l'OST, il vaut le coup.
J'ajoute enfin qu'il vaut mieux le voir en VOSTA, pour éviter les mauvaises surprises... La VOSTFR est en effet truffée de fautes, écorche la moitié des dialogues et oublie que les adjectifs, au féminin, prennent un e...