Avalon (commun) -23 vitalité -42 de l'ouïe +1,08 charisme

Il y a de ces films qui ne méritent même pas qu'on s'y attarde dessus, à l'instar d'un Blueberry l'expérience secrète, ou des Valseuses, Avalon est une catastrophe sans nom, et je pèse mes mots (pour une fois) !
Cette critique n'a pas besoin d'une belle introduction, elle est comme celle du film, vide de vie, le néant absolu, car il n'a pas fallu longtemps à mon cerveau pour considérer le film comme mauvais.
Je commencerai par l'atmosphère du film qui laisse à désirer, petit quiz : on veut quelque chose d'oppressant, de malsain, et de glauque, que prendriez vous ? Pour l'équipe du film une dystopie est égale à des endroits délabrés, un filtre jaune vieilli, des silences, la misère etc... Une série de clichés lamentables (digne d'un elements of crime) qui risquent de chatouiller de son 1 mètre 10 le gigantesque immeuble de Brazil. Ce qui est fort regrettable aussi c'est les effets spéciaux, je ne dirai pas qu'ils sont mauvais mais après avoir vu Existenz, le film aurait mieux passé en animation, de plus on n'aurait pas ce côté un peu pauvre, et sobre qui laisse planer en suspens les silences comme des mouches à la recherche d'une bouse. Tiens parlons en des silences, j'ai une réticence particulière pour cette forme de langage cinématographique, car dans l'odyssée de l'espace, ça m'ennuie, dans Oedipe roi, ça m'ennuie, et dans The artist, ça...m'ennuie.
Pour ce qui est des acteurs, je n'ai rien à dire, seulement que leurs personnages sont transparents, cependant c'est l'histoire qui les pénalise avec son originalité sans borne, nuance. Ainsi, voilà le plus gros problème du récit, c'est lent...Et même je me pose la question, est ce que c'est fait exprès ? Le scénario tient sur une feuille de buvard (recto je le précise), le réalisateur s'est alors obligé à créer des scènes inutiles et longues, de même de les recycler, histoire de faire durer le plaisir !
Nous pouvons alors découvrir toutes les joies de la cuisine, du voyage en métro, et des courses de l'héroïne principale. Je n'aurai jamais pensé que c'était possible de suivre la vie de Martine..pardon ! De Ash dans un dîner presque parfait mais chez les pauvres.
Rien dans le film n'est laissé au hasard, même la musique est là pour faire lever les yeux au ciel de désespoir, on dirait une forme parodiée de la musique des Visiteurs ou de The Omen.
Et avec le grand final et son duel à mort, le film finit avec l'image d'une gamine, ce qui soulève d'innombrables questions, Pourquoi cette fin ? Pourquoi ce Film ? Pourquoi, Tout court ?
Finalement, je ne suis pas à la recherche d'une arche de bon sens ou d'une arche de vérité, mais je suis à la recherche du temps perdu passé devant cet étron, jugement excessif me qualifierait vous, mais j'avais le choix entre regarder Avalon et La mort aux trousses, je pourrai dire, sans mauvais jeu de mot, ça va long, qu'avant la fin, j'aurais dû me casser.