3 ans plus tard, la suite du premier Avengers, débarque enfin sur nos écrans. C'était une telle réussite, que l'attente est immense, surtout qu'entre-temps, Thor, Captain America et Iron Man en solo, n'ont pas vraiment brillé. Heureusement, Les gardiens de la galaxie ont apporté un peu de fraîcheur, sans pour autant être exceptionnel.


Dès le début, on est au cœur de l'action. On retrouve les Avengers en plein combat et Joss Whedon annonce immédiatement ses intentions, en nous baladant dans tous les sens, sur terre, comme dans les airs, on en prend plein la vue. Il est passé à la vitesse supérieure et va nous scotcher sur notre siège, jusqu'à l'overdose.
C'est un pur divertissement, on passe d'une scène d'action, à une plus intimiste, à la destruction d'une ville, puis on se ressource à la campagne, la famille, les valeurs, toussa....Enfin, intimiste, ça reste tout de même un blockbuster, on ne va pas réfléchir sur le sens de la vie et autres questions existentielles. En même temps, on ne va pas voir ce genre de films, pour ça, mais pour se détendre. Sauf que cela manque d'une intrigue passionnante et que la recette est la même que celle du précédent opus. On est en terrain connu, on ne se sera jamais surpris et malgré les vannes qui font toujours sourires, tout comme les scènes d'actions, toujours aussi impressionnantes, on s'ennuie. Nos yeux sont mis à contribution, mais notre cerveau peut se reposer tranquillement et je pense à cette phrase de Patrick Le Lay, ancien PDG de TF1 : Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible. C'est le même principe devant ce film, en nous vendant aussi du merchandising.
Ce manque d'ambition pénalise le film, comme la réalisation frénétique de Joss Whedon. Il nous fait presque un remake, en prenant les mêmes et en ajoutant de nouveaux personnages, pas vraiment passionnants. Tout comme Ultron, un méchant moins charismatique que Loki. Le film s'annonçait sombre, la vision du futur, que voit Tony Stark, semble confirmer cette orientation. Cette image est marquante, le reste beaucoup moins. Le duel Hulk Vs Iron Man est renversant, mais aussi fatiguant. A vouloir en faire toujours trop, cela en devient indigeste, puis la fin du combat rappelle Hulk punchant Thor par surprise dans le premier.....Décidément, il utilise les mêmes ficelles, que dans le précédent et n'arrive pas à se renouveler.


Le besoin de nouveauté se fait furieusement ressentir, en sortant de la salle. Le final se traîne en longueur et nous ressort; là encore; le même personnage, qui se fait bien attendre. Bien sur, ce film est une passerelle pour le prochain volet. Mais les nouveaux personnages manquent de charisme, voir d'envergure, pour s'attacher à eux. Des protagonistes des différentes franchises apparaissent, mais en dehors de deux d'entre-eux, ce ne sont que des caméo, au même rang, que Stan Lee....La "french touch" est représenté par Julie Delpy, qui est aussi présente qu'Omar Sy, dans X-Men, c'est dire. On retrouve d'ailleurs des similarités avec cette autre franchise, ou on pouvait voir un stade s'envolait, là on passe à la vitesse supérieure "toujours plus loin, plus fort et plus vite, jusqu'au bout de l'extrême". Cela ressemble aussi aux Transformers, avec ses excès, mais à la différence, que là ce sont des héros "humains" et non des robots, ce qui rend l'ensemble plus digeste, grâce aux talents des divers acteurs.
Hulk met encore tout le monde ko, au sens propre comme au figuré, ou presque. On le doit toujours à la présence de Mark Ruffalo, qui réussit à apporter un peu de subtilité, dans ce festival pyrotechnique. La romance avec Black Widow, n'est pas vraiment intéressante, mais elle permet de les rendre, plus "humains". Comme Hawkeye, en prenant plus d'importance dans le récit, avec un moment de répit, plutôt salvateur, même si cela reste léger. Puis Scarlett Johansson se sent moins seule parmi ces mâles sous testostérones. Linda Cardellini (Bloodline et Freaks & Geeks), sans oublier Elizabeth Olsen, mettent un peu de féminité, dans ce monde qui transpire la sueur et la violence.
Les combats et le casting, rendent le film plus digeste, même si on sort de la salle épuisé, devant tant de frénésie, en frôlant l'overdose.


La suite est attendu pour 2018, encore 3 ans, assez de temps pour reprendre son souffle. Elle sera en deux parties, Joss Whedon passant la main aux frères Russo, dont le Captain America, fût encore plus indigeste que celui-ci, ce qui n'est pas vraiment rassuré. Thanos va enfin entrer en scène, il est très attendu, pour cet Infinity War. On saura aussi, si c'est la fin des Avengers sous cette forme, ils ne devraient pas tous survivre à cette guerre, normalement!

easy2fly
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le 1 mai 2015

Critique lue 341 fois

Laurent Doe

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