Tout en finesse

Avengers 2 ne manque pas d'atouts cinéphiles pour combler ce qui n'auraient pas eu suffisamment d'action testostéronée griffées Marvel. Ca s’enchaine entre deux accalmies philosophiques toujours plus fort dans la surenchère.
A coté, il y a bien quelques notes d'humour intéressantes et qui font mouche avec une alchimie plutôt réussite entre nos super héros, et une IA méchante, bien que déjà-vue, assez appronfondie.
Malheureusement, le film est plombé par le point de cette extravagance, écrasé par les contraintes temporelles du film (2h30 tout de même), le film survole dans la stratosphère les problématiques qu'engendre le statut d'avenger : Combien de civils traumatisés par la dévastation des scènes (on parle ici de villes à moitié rasées par les combats) voir de blessés graves ou de mort, le film a le mérite de pointer en 3 scènes ces conséquences, mais se permet de les torcher par un Stark imbu qui envoi des équipes de reconstruction ou un Hulk qui s'en va en constatant les trous laissés au Wakanda. Ce ne sont pas non plus les deux girouettes évoluées qui vont contrebalancer cette reflexion, torturés psychologiquement par les méfaits de l'industrie Stark, je ne crois même pas qu'il y ait une seule scène de repentance ou de remord avec le milliardaire...
Enfin, Ultron, bien que fourni en bataille et bourrinage CGI tout azimut, ne laisse guère de moment d'action digne des annales des blockbusters, comme un effort vain d'inspiration.