Je m'attendais à un pur fantasme d'otaku avide de japoniaiserie perverse et de gore, mais il s'avère qu'Azumi est une petite pépite d'inventivité. Plus sensible qu'il n'y parait, voire même un peu féministe, ce film est un hommage aux films de samourai à l'ancienne, privilégiant la fluidité et la beauté des mouvements plutôt que les avalanches de pirouettes indéchiffrables à l'oeil nu... Mais malgré ces références désormais un peu kitchs, Azumi bénéficie aussi d'une mise en scène très actuelle. Recherchée, même. Quant à l'histoire, je l'ai trouvée assez mature et originale. La conscience d'Azumi mise à l'épreuve tout le long du film, ses sacrifices, son sens du devoir, tout cela est traité sans la prévisibilité habituelle des films japonais. Un bon film en somme.