Babel par Pablohoney16

Avec Babel, Innaritu signe donc le dernier volet de son triptyque consacré au destin ( ). Le concept de Babel est semblable aux deux précédents films sauf qu'ici les personnages sont éloignés, géographiquement et de fait éloignés de par leurs cultures. Nous assistons donc à un choc des cultures passionnant.
Le sentiment principal que l'on peut ressentir après avoir vu le film est la souffrance.
Un conflit des cultures intense et une dénonciation du protectionnisme américain de la part du scénariste et du réalisateur. Oui car un touriste blessé en territoire arabe est forcément victime de terroristes.

L'histoire où plutôt le vécu des personnages est moins fort que dans les précédents films. Mais la grande force du film est la communication. Et dans ce cas là, l'impossibilité de s'exprimer pour les personnages car de pays et cultures différentes mais aussi par handicap ( Rinko Kikuchi grandiose dans le rôle de la muette).

Le titre du film est magnifiquement trouvé. BABEL.
La construction de la tour de Babel n'a pu être achevée à cause de la multiplication des langues. Dieu multiplia les langues afin que les hommes ne se comprissent plus. Ainsi la construction ne put plus avancer, elle s'arrêta, et les hommes se dispersèrent sur la terre.(J'adore cette histoire )

Inarritu réalise une oeuvre fascinante qui s'ouvre sur le monde. C'est peut être le film le moins bouleversant du réalisateur car trop éclaté. Mais malgré cela Alejandro Gonzalez Inarritu livre un film magnifique porté par une B.O à tomber ( à noter que tous les films du réalisateur sont servis par une B.O excellente).