Il n’y a guère que le nom d’Edgar Wright pour me convaincre d’aller voir un film aux allures très « Drivesque », enfin plus dans son hommage que dans son style.
La scène d’ouverture donne le ton, exposant ainsi les deux personnages principaux, un adolescent renfermé et immature, et la musique. Si celle-ci a le vent en poupe ces dernières années avec la patte eighties à Hollywood, la musique devient inhérente au scénario. Un personnage en soi qui pour une fois a sa place dans l’histoire, et pas seulement dans une bande son qui relève le niveau du film. Même si soyons honnête, la musique aide le film à lui donner un air cool.
Au début, c’est un peu difficile d’imaginer Ansel Elgort dans un autre registre que l’acteur de film pour adolescentes, mais on lui laisse le bénéfice du doute. Son personnage atypique faisant corps avec la musique lui donne un certain cachet. Loin de ressembler à Drive, Edgar Wright fait de son Baby Driver un film à la coolitude assumée, qui nous prend en balade autant pour ses courses-poursuites que pour sa romance ingénue. Lily James crève littéralement l’écran avec son sourire. La caricature des méchants reste tout de même bien présente, mais avec quelques libertés dans le choix de certain, d’aller au-delà de la brute épaisse. Jamie Foxx hélas en fait des caisses ; cependant au regard du scénario, il est fort probable que la volonté d’en faire un personnage détestable soit entièrement calculé. Soyons honnête, le scénario tient sur une ligne, mais la réalisation lui donne un côté immature assumé qui rend le film plutôt agréable. Baby Driver parvient à son but, divertissant, drôle et parfois jouissif ; Edgar Wright reste une bonne franchise même sans ses compères Pegg et Frost.