R.I.P. Ryan Dunn

Avec la mort de Ryan Dunn, l’aventure Jackass était censée s’arrêter, des dires mêmes de Johnny Knoxville. Et pourtant, Spike Jonze, Jeff Tremaine et lui travaillèrent sur un nouveau projet, sorti en salles fin 2013.

Jackass Presents : Bad Grandpa est donc un spin-off centré sur le personnage d’Irving Zisman, le vieux érotomane interprété par Johnny Knoxville. Pour la première fois dans un film Jackass, il y a un scénario fictionnel, avec des acteurs qui jouent des rôles et un film construit sur un seul segment. Un seul segment ? C’est vite dit, tant la nature de film à sketch de Jackass revient vite au galop et on va de scène en scène sans avoir réellement de rapport les unes entre les autres. Le scénario est donc un peu raté sur ce point-là, surtout quand on sent la mécanique Jackass entravée dans la première demi-heure, à cause d’une difficile mise en place de l’histoire. Mais quand le duo Johnny Knoxville – Jackson Nicoll se met en place, le film prend sa vitesse de croisière et on peut enfin se bidonner comme jamais devant un beauty pageant pour petites filles, un concours de pets qui dégénère, un gamin qui prend un passant pour son père… Sur ce point de vue-là, les scénaristes offrent parfaitement ce que les spectateurs étaient venus voir. Et après tout, c’est ce qu’on demande. Ils se prennent même au jeu du film totalement scénarisé, avec pas mal de cœur dans la relation Irving – Billy, interprété par l’exceptionnel Jackson Nicoll, véritable révélation du film.

Bad Grandpa est un film foncièrement drôle, une tentative bienvenue de la part des producteurs de Jackass de faire évoluer leur franchise vers des choses plus travaillées. Ce n’est pas encore ça, mais ça a le mérite d’exister.