Personne n’a vu venir Bagdad café, signé par le cinéaste allemand Percy Adlon. A part quelques cinéphiles et personne en France ne connaissait l’actrice Marianne Sägebrecht. Arrivé sur les écrans hexagonaux en avril 1988, le film cartonne rapidement au point de devenir le huitième plus gros score de l’année. Un triomphe couronné l’année suivante par l’obtention du César du meilleur film étranger. Ce petit miracle s’est d’ailleurs renouvelé dans tous les pays où le film est sorti.
Ce succès vient tout d’abord de la vision peu orthodoxe du cinéaste sur les Etats-Unis présentés sous un angle pour le moins peu favorable (les populations marginalisées et exclues du système sont les Noirs, les vieux et les étrangers) a forcément séduit les européens, avides de casser le mythe du rêve américain. Avec en plus une musique envoûtante de Bob Telson a contribué à créer une ambiance nonchalante terriblement séduisante. Chaleureux et cotonneux, Bagdad café est une œuvre confortable où le spectateur peut se lover en toute quiétude.
Lovez vous donc avec les deux actrices formidables, une réalisation inspirée et une musique anthologique font de ce Bagdad café un petit miracle cinématographique. A déguster sans modération.