Après la jeunesse dans Les 400 Coups, la fin de l'adolescence dans Antoine et Colette, le troisième opus des aventures d'Antoine Doinel, Baisers volés, nous narre le début et l'entrée dans l'âge adulte.
Emmenée par la superbe chanson de Charles Trenet Que reste-t-il de nos amours ?, l'oeuvre se révèle attachante, notamment grâce à son personnage principal, parfois maladroit et plutôt romantique, ainsi qu'à ses aventures à travers ses petits boulots. Il nous emmène dans diverses péripéties souvent bien pensées où Truffaut sublime une écriture de qualité et une passionnante galerie de personnages.
Truffaut aborde les thématiques de l'amour, de l'instabilité ou encore du bonheur en arrivant à insuffler de la mélancolie, de l'humour, de la légèreté, de la nostalgie et de la poésie dans son récit. Il sublime la ville de Paris, ce qui donne de superbes images et quelques séquences mémorables tandis que Jean-Pierre Léaud est toujours impeccable dans ce rôle qui lui va si bien, tout comme la magnifique Claude Jade qui lui rend très bien la réplique.
Truffaut continue d'explorer la vie française à travers son personnage d'Antoine Doinel de plus en plus attachant et intéressant en sublimant un récit pour en faire ressortir en profonde légèreté, mélancolie et poésie.
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