Manque de profondeur et de précision

Ballerina, film franco-canadien, raconte l’histoire d’une jeune orpheline ayant le rêve de devenir danseuse étoile. Si l’idée n’est pas très originale et orientée d’une manière exclusive vers un public de petite fille, au premier abord, l’œuvre n’en reste pas pour autant très divertissante. Néanmoins, elle souffre de beaucoup trop de défaut pour se hisser au rang de l’excellence.

L’animation est jolie, toutefois elle manque parfois de fluidité et de naturel. Les décors sont somptueux, surtout la retranscription de la Paris du XIXe, mais ils n’invitent pas à l’évasion, étrangement. Les personnages sont bien définis, mais leurs évolutions sont un peu bancales au fur et à mesure que le film avance, surtout en ce qui concerne les méchants. La musique est inspirée majoritairement des œuvres classiques, notamment celle des ballets de Tchaïkovski, ce qui n’est pas pour me déplaire.

Attaquons-nous maintenant au vrai point noir du film, son manque cruel de crédibilité et de réalisme, notamment dans les scènes d’actions qui sont complètement absurdes et qui s'affranchissent des lois de la nature. En outre, Félicie, l’héroïne, ne cesse de jouer avec le danger, en faisant par exemple des pointes sur les pavés, ou pire encore, des pirouettes de danse sur les toits de Paris (à se demander si elle n’est pas un peu suicidaire). L’histoire est prévisible, à tel point qu’on n’est jamais surpris (vraiment jamais). L’humour ne fonctionne pas. En synthèse, le film n’est pas passionnant, bien qu’il illustre l’accomplissement d’une passion.

Je tiens à nuancer tout de même mon propos en soulignant que le film se laisse visionner sans difficulté, et qu’il remplira sa mission auprès des enfants, spécialement auprès des petites filles bien sûr.

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