Vigilant V God

Film US, suite du film de super-héros Man of Steel. Commençant là où le précédent film s'était conclue, mais avec la très bonne idée de racontée d'un autre point du vu, plus humain à hauteur d'homme, prenant clairement ses racines dans les événements du 11 septembre. Le ton est pausé, à la différence des super-héros de chez Marvel, ici ceux de Dc Comics on ne rigolera pas, l'ambiance sera sombre. Si ce traitement convient parfaitement pour le personnage du Batman, elle est beaucoup problématique pour Superman. Le réalisateur Zack Snyder semble vouloir plaquer sur cet univers celui de l'univers de Watchmen qu'il avait réalisé en 2009, autre film de super-héros au ton clairement plus adulte. Les super-héros sont des dieux ou des vigilantes névropathes, des monstres de foire tous clairement en manques d'humanité. Si la promesse d'une castagne homérique entre deux des plus célèbres super-héros est très alléchante, encore fallait-il pouvoir y raconter une histoire. Sur ce se point le challenge semblé assez compliquée, globalement assez laborieuse et brouillonne, le récit divisé en intrigues parallèles donne l'impression d'assisté à plusieurs films différents en même temps. Clairement trop long, voire boursouflé, le film peine à faire comprendre totalement cet antagonisme. Les personnages sont sombres, voir torturé et pourtant ça manque de profondeur pour justifier leurs agissements. Ambitieux, mais hésitant entre différentes approches, d'une réflexion philosophique mal maîtrisé sur la place du surhomme, pour Superman ; à un récit plus comics book pour Batman se référant beaucoup à la BD The dark knight returns sans pour autant en réussir une bonne transposition. Les intentions sont clairement bonne, l'exécution beaucoup moins. La confrontation tant attendue, répond relativement aux attentes, sauf dans sa conclusion encore plombée par un revirement trop abrupt manquant de justifications psychologiques. Le film assure, par contre, du côté des scènes d'action, très beau spectacle impressionnant dans sa dimension purement distractive. Le réalisateur, très bon technicien, assure dans la cinétique des mouvements entre fluidité et puissance ; de même très bon dans la fabrication de plan purement iconique flattant grandement l’œil du spectateur. On pourra regretter que le récit soit parasité par l'incursion à de nombreuses reprises d'éléments faisant déjà référence à de futurs films, n'ayant au final que peu d’intérêt dans l'intrigue sinon de n'être que de la comm' pour de prochains métrages. Où quand un film devient une pub pour les suivants. Un film du samedi, un spectacle un peu décousu aussi distrayant visuellement que stérile dans ses intentions.