Battleship par Karim

Que serait le cinéma Américain sans ses films bourrins ? Rien, assurément ...

Issu d'un jeu d'Hasbro (la fameuse bataille navale), "Battleship" s'inscrit dans la grande lignée de ces longs-métrages à gros budget et d'ailleurs, les points communs entre ce film et la saga "Transformers" sont la première chose qui saute aux yeux avec les créatures mécaniques géantes, la destruction massive, l'esprit même du film comme les scènes de combat spectaculaires et impressionnantes ...

Pour une fois, le scénario est un peu moins raté que d'habitude même si on n'échappe pas à certains clichés et à certaines inepties (comment un homme peut-il être engagé à haut grade avec un casier judiciaire ? Le saut de 50 mètres de la poupe du bateau au milieu des débris est lui aussi extraordinaire ...).

Le film est surtout porté par un Taylor Kitsch malmené par la critique suite à l'échec de Disney et de John Carter, Battleship comporte tous les ingrédients du blockbuster. Portée par une campagne estampillée "Transformers", Battleship s'inscrit dans cette même logique de science-fiction opposant humains & robots. Ce blockbuster glisse tout seul, et Peter Berg nous dévoile son côté Michael Bay. Si Liam Neeson est peu présent & Rihana insignifiante, on retiendra le retour de 2 jeunes acteurs montant vus dans l'excellent Friday Night Lights sur NBC. Les interventions de Jesse Plemons sont rares mais toutes louables, et l'incontournable Taylor Kitsch porte le film à bout de bras ... ce qui fera taire les critiques non méritées de John Carter donc l'échec est lié à une communication mal menée.

Sans être écoeurante, la débauche d'effets spéciaux est à la hauteur des attentes (le gros défaut du dernier "Transformers"), la réalisation de Peter Berg soignée et efficace et la musique de Steve Jablonsky (tiens tiens ... : il était aussi le compositeur des "Transformers" ...) parfaitement adaptée au format de cette monstrueuse production. Si les blockbusters sont critiquables, ils ont au moins le mérite de nous transporter pendant 2 heures. Bref, Battleship vaut le détour et confirme qu'on peut compter sur Taylor Kitsch.