Si j'avais fait le rapprochement entre la chanson et Marly-Gomont, je n'avais pas tilté qu'il s'agissait de ce même Kamini racontant son enfance ! Bref, quoi vous écrire. Ce n'est évidemment pas antipathique, j'ai même pensé un temps que l'on aurait droit à quelques (légères) surprises dans la construction du récit. Malheureusement, Julien Rambaldi a décidé de rester dans les bons sentiments constants, offrant par ailleurs une peinture très caricaturale de la France profonde dans les années 70, ne rendant que rarement drôles les situations, certaines étant même franchement gênantes.
Il faut d'ailleurs pas mal de temps pour que l'intrigue finisse par avancer un peu, le scénario n'hésitant pas à passer d'un extrême à un autre dans le comportement des gens, même si cela permet quelques moments sympas
(l'arrivée en masse dans le cabinet, le match de foot).
Mais bon, même là on reste dans une logique gentillette, simpliste : une époque toute lisse où le politiquement correct est de mise 95% du temps. Heureusement, l'excellent Marc Zinga apporte une belle chaleur à ce petit monde qui, tout en se laissant regarder, semble vu avant même d'avoir lancé le générique. La sincérité, c'est bien. Un peu d'audace, c'est encore mieux.